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ACTA APOSTOLICAE SEDIS - Libr@rsi

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Acta Pii Pp. XII 679nécessaires, le droit à être protégé des dangers qui les menacent, l'individule reçoit immédiatement du Créateur, non d'un autre homme, ni de groupesd'hommes, non de l'Etat ou de groupes d'Etats, ni d'aucune autoritépolitique. Ce droit, l'individu le reçoit d'abord en lui-même et pourlui même, puis en relation avec les autres hommes et avec la société, etcela non seulement dans l'ordre de l'action présente, mais aussi dans celuide la finalité. C'est s'écarter de la pensée des Papes clairement expriméeque de considérer l'homme dans sa relation avec la société comme s'ilétait inséré dans « la pensée organique de l'organisme physique » ; unmembre physique particulier a sans doute une certaine existence propre,mais, comme tel, il n'existe en aucune façon pour lui-même ; il est absorbéfinalement par l'ensemble de l'organisme. Le principe : « civitas proptercives, non cives propter civitatem » est un héritage antique de la traditioncatholique et fut repris dans l'enseignement des Papes Léon XIII,Pie X, Pie XI, non de manière occasionnelle, mais en termes explicites,forts et précis. L'individu n'est pas seulement antérieur à la société parson origine, mais il lui est aussi supérieur par sa destinée. La société,à la formation et au développement de laquelle les individus sont ordonnés,n'est que le moyen universel voulu par la nature pour mettre lespersonnes en rapport avec d'autres personnes. Cette relation de la partieau tout est ici entièrement différente de celle qui existe dans l'organismephysique. Quand l'homme entre par la naissance dans la société, il estdéjà pourvu par le Créateur de droits indépendants ; il déploie son activitéen donnant et en recevant et, par sa collaboration avec les autres hommes,il crée des valeurs et obtient des résultats que seul il ne serait pas capablel'obtenir et dont il ne peut même, comme personne individuelle,être le porteur. Ces nouvelles valeurs manifestent que la société possèdeune prééminence et une dignité propre; mais ceci n'entraîne pas unetransformation de la relation, que Nous esquissions plus haut, car cesmêmes valeurs supérieures (comme la société elle-même) sont rapportéesà leur tour par la nature à l'individu et aux personnes.Ou ne peut concéder à la spéculation le droit illimité de systématiseret de construire, même quand elle coïncide avec les déclarations des Papes,et cela en des matières qui concernent les questions fondamentalesdu droit en général. Il n'est nullement prouvé que le point de départet le fondement de toute structure juridique et de toute justification dudroit sojt la réalisation, voulue par le Créateur, de la nature humaineparfaite, et que ce but postule la subordination de l'individu à la société,dont il dépend immédiatement, de celle-ci à une société supérieure, et

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