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ACTA APOSTOLICAE SEDIS - Libr@rsi

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Acta Pii Pp. XII 681la religion, obligations envers soi-même et envers le prochain, qu'ils'agisse des individus, des groupes et collectivités, de la communauté ausens juridique, obligations dans le domaine presque illimité des chosesmatérielles. La morale impose à la conscience de chacun, qu'il soit médecinou militaire, savant ou homme d'action, le devoir de régler ses actesselon les obligations précitées. Cela suppose qu'on les connaisse ou qu'onen prenne connaissance, si on ne les connaît pas. Il s'ensuit que, si la décisionmorale procède du sujet, elle ne dépend pas de son bon plaisir oude son caprice, mais s'inspire de critères objectifs. C'est ce qu'exprimeune question spontanée, le «pourquoi?», de l'homme consciencieux àl'égard de lui-même. Il veut connaître les normes objectives de ce qu'ilse propose de faire. Aussi suffit-il d'observer le médecin consciencieuxdans son activité professionnelle quotidienne, pour voir comment la moralemédicale guide l'action. Ce médecin procède à un diagnostic soigneux,pèse les données, interroge ses connaissances acquises, parcourt mêmedes ouvrages ou des articles sur la question, consulte éventuellementd'autres médecins, puis décide, passe à l'exécution et surveille l'évolutionultérieure des faits.Mais la morale médicale va plus outre. Il suffit de prendre en main ledécalogue, comme la saine raison le comprend et comme l'Eglise l'explique,pour y trouver bon nombre de normes morales qui touchent à l'activitémédicale. Dans Notre allocution susmentionnée du 14 septembre 1952sur les limites de la recherche et de l'activité médicales (en particulierdans l'utilisation des découvertes modernes), et dans les allocutions des29 octobre et 27 novembre 1951, 4 Nous avons indiqué différents pointsoù la morale doit opposer son veto à la médecine.Il faut aussi tenir compte des exigences qui sont imposées au médecinde la part du patient, de sa famille et d'autres groupes intéressés,exigences qui portent sur des conventions à conclure, ou proviennentde celles qui l'ont déjà été. Tantôt ce sont aussi des idées religieuses, morales,philosophiques ou sociales, sur lesquelles le médecin doit baser sonaction, ou du moins auxquelles il doit s'adapter, mais qui sont contrairesà ses convictions chrétiennes. Parfois on lui demandera, pour des motifsmédicalement compréhensibles d'ailleurs, de procéder à l'euthanasie, ouà l'interruption directe de la grossesse, ou de prêter une assistanceeffective à des pratiques anticonceptionnelles, toujours dans le cas d'indicationsobjectivement sérieuses. Le médecin se trouve ici devant l'obli;4Acta Apost. Sedis, vol. XXXXIII, pag. 835 ss., 855 ss.

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