Journal des mines
Journal des mines
Journal des mines
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
250 LES MINERAIS D'ARGENT<br />
lative baisse chaque année par suite <strong>des</strong> améliorations qu'on<br />
apporte à l'exploitation et au traitement métallurgique; en<br />
sorte que <strong>des</strong> masses considérables de minerais, restées dans<br />
les vieux travaux, pourraient être traitées avantageusement<br />
au moment actuel. Pour pouvoir remblayer, même avec<br />
<strong>des</strong> minerais pauvres, il faut que les chantiers soient ouverts<br />
en bonanza. Lorsque les remblais ainsi obtenus ne<br />
sont pas en quantité suffisante, on fait <strong>des</strong> excavations dans<br />
le quartz stérile pour s'en procurer ; car les déblais fournis<br />
par les travaux de recherche sont insuffisants.<br />
La grandeur <strong>des</strong> excavations pratiquées dans les bonanzas<br />
et la mauvaise qualité du terrain rendent le boisage particulièrement<br />
difficile. Après quelques tâtonnements, on a adopté<br />
dans toutes les <strong>mines</strong> le système suivant. Des cadres rectangulaires,<br />
de o'q,52 de section, sont juxtaposés horizontalement;<br />
sur chaque cadre s'élèvent quatre poteaux de<br />
2m,128 à 2 -,45 de hauteur qui, à leur tour, supportent une<br />
nouvelle série de cadres horizontaux. Sur ces cadres sont<br />
placées <strong>des</strong> planches, et à chacun de ces planchers correspond<br />
un <strong>des</strong> gradins renversés de l'exploitation, en<br />
sorte que chaque plancher dépasse d'un cadre le plancher<br />
immédiatement supérieur. L'ensemble est représenté par<br />
la fig. 9, Pl. IV. Les différentes pièces de bois ont un<br />
équarrissage de 5o centimètres carrés ; elles sont assemblées<br />
sans boulons ni ferrures. Sur les côtes voisins <strong>des</strong><br />
épontes <strong>des</strong> bonanzas, ces immenses échafaudages sont<br />
garnis de planches.<br />
Ce mode de boisage est fort coûteux. Avant .la construction<br />
du Chemin de fer qui relie le Comstock à la ligne du<br />
Pacifique, on dépensait de 5',95 à 17f,o4 par tonne de<br />
minerai extraite, uniquement pour le bois de chantier. Les<br />
bois valaient alors de of,5o5 à of,7o par mètre courant de<br />
5o centimètres d'équarrissage. Aujourd'hui ce prix est<br />
moindre ; mais il augmentera certainement, la_ consommation<br />
énorme de bois dépeuplant les forêts d'une manière<br />
AUX ÉTATS-UNIS. 251<br />
sensible. Ce mode de boisage fait en outre courir de grands<br />
dangers aux mineurs. Deux terribles incendies arrivés en<br />
1869 et en 1875, dans les <strong>mines</strong> de la portion sud du gîte,<br />
ont entraîné la mort. de plus de cinquante hommes asphyxiés<br />
et brûlés. Le premier incendie, circonscrit depuis<br />
longtemps dans la mine Yellow Jacket, n'est pas encore<br />
complètement éteint.<br />
Machines d'extraction. Les machines employées sur<br />
les gran<strong>des</strong> <strong>mines</strong> sont puissantes ; car elles doivent suffire<br />
à une extraction considérable, énorme même pour <strong>des</strong><br />
<strong>mines</strong> métalliques. Ainsi l'on extrayait, en juillet 1875,<br />
570 tonnes par vingt-quatre heures sur la mine Belcher et<br />
5oo sur la mine Crown Point.<br />
Sur le puits Belcher, qui a Lfflo mètres de profondeur,<br />
on emploie le type suivant, qui est assez commun. La machine<br />
est horizontale, à un seul cylindre ; die marche à<br />
haute pression, sans détente ni condensation. Elle est à<br />
engrenages, avec deux bobines, montées chacune sur un<br />
arbre indépendant. L'arbre moteur porte les deux pignons<br />
correspondant aux deux roues <strong>des</strong> arbres <strong>des</strong> bobines, plus<br />
deux embrayages à dents triangulaires commandés par<br />
<strong>des</strong> leviers. Les deux bobines peuvent donc tourner soit<br />
simultanément, soit séparément. Le changement de marche<br />
se fait au moyen d'une coulisse de Stephenson. Chaque<br />
bobine est munie d'un frein manoeuvré par un levier ;, le<br />
mécanicien qui en a charge veille aussi aux embrayages.<br />
Un troisième frein, appliqué au volant calé sur l'arbre moteur,<br />
est serré par un second mécanicien qui élève ou<br />
abaisse la coulisse et règle l'admission de la vapeur:<br />
La vitesse <strong>des</strong> cages dans le puits est de 2m,756 par<br />
seconde.<br />
Cette machine est plus compliquée que les types employés<br />
en France et en Belgique pour l'extraction de la<br />
houille, types auxquels elle est comparable par sa puissance<br />
et le service qu'elle doit remplir. Il est permis de