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Journal des mines

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8o<br />

SONDAGE DE SPERENBERG (PRESSE).<br />

de diamètre sur 5'',5o de profondeur, à l'orifice de laquelle<br />

on pratiqua, au moyen d'un outil spécial, un evasentent<br />

conique aussi régulier que possible. On y <strong>des</strong>cendit ensuite<br />

le géothermomètre au moyen de la tige de sondage ; un<br />

tampon A, fixé sur le dernier élément de la tige, s'emboî -<br />

tait dans l'orifice ab (ce tampon consistait en une pièce de<br />

bois taillée en tronc de cône, frettée aux deux bouts et<br />

portant une épaisse garniture d'étoupe, que maintenait une<br />

enveloppe de toile assujettie à chaque extrémité par une<br />

bande de cuir clouée sur le bois). Un joint à coulisse interrompait<br />

la tige à une hauteur telle que la partie située<br />

au-<strong>des</strong>sous du joiut exerçait, par son poids, une pression<br />

convenable sur le tampon A.<br />

On obtint les résultats suivants, le thermomètre étant<br />

placé à la profondeur de 1. o63-,95.<br />

DATE<br />

de l'observation.<br />

Tableau 1111.<br />

10 . .<br />

IL 24 45,62<br />

.<br />

OBSERVATIONS<br />

Durée du séjour<br />

du<br />

thermomètre<br />

dans le trou de sonde.<br />

EC OBTURATEUR.<br />

Moyenne 45,69<br />

OBSERVATIONS<br />

sous<br />

obturateur.<br />

Température. Température.<br />

heures. degrés C. degrés C.<br />

9 novembre 1870. . 28 45,75<br />

42,00<br />

42,37<br />

42,12<br />

La concordance <strong>des</strong> nombres obtenus tend à prouver leur<br />

exactitude. On s'explique, du reste, pourquoi le deuxième<br />

nombre de la dernière colonne du tableau ci-<strong>des</strong>sus surpasse<br />

les deux autres : l'observation à laquelle il se rapporte<br />

a suivi de très-près la précédente, dans laquelle on avait<br />

employé l'obturateur ; échauffement provoqué artificiellement<br />

à la base de la colonne liquide n'avait sans doute pas<br />

eu le temps de disparaître entièrement dans l'intervalle.<br />

SONDAGE DE SPE'RENBERG (PRUSSE). 81<br />

Ainsi l'on peut admettre que la température réelle de<br />

la roche, à la profondeur de 1.063-,95, .dans le trou de<br />

sonde n° I de Sperenberg, est de 45°,69, sauf une légère<br />

correction à faire subir à ce chiffre, en tenant compte d'un<br />

petit déplacement du zéro du thermomètre ordinaire employé<br />

et de l'influence de la pression sur les indications du<br />

géothermomètre. Quand on permettait à l'eau de se mouvoir<br />

librement, il y avait donc une différence de plus de<br />

3°,5 entre sa température, mesurée au fond du trou, et celle<br />

de la roche voisine.<br />

On peut remarquer que les nombres de la dernière colonne<br />

du tableau II sont inférieurs à ceux obtenus précédemment<br />

pour la même profondeur et même pour <strong>des</strong><br />

profondeurs moindres, en opérant de la même manière<br />

(tableau I, observations 39, 41, 45, 45,47). On en a trouvé<br />

l'explication dans le fait de l'échauffement qui se produit<br />

dans la colonne liquide pendant le battage. Une partie du travail<br />

mécanique se transforme en effet en calorique, lequel<br />

se répartit entre l'outil, la roche et les fragments qui s'en<br />

détachent; l'outil, qui est très-bon conducteur, et les débris<br />

de la roche, dont la masse est très,faible, cèdent à l'eau<br />

presque toute la chaleur qu'ils ont acquise. Quand on interrompt<br />

le battage, l'excédant de température dû à cet<br />

échauffement artificiel disparaît, il est vrai, mais très-lentement,<br />

surtout si la masse d'eau est considérable, comme<br />

c'est ici le cas. On a constaté qu'une relâche de vingtquatre<br />

heures n'y suffit pas, après une semaine d'un travail<br />

continu de jour et de nuit. Lors <strong>des</strong> observations qui eurent<br />

lieu du 9 au 14 novembre (tableau I, n" 58, 40, 42, 44,<br />

46, 48), l'eau avait eu le temps (le revenir à sa température<br />

normale, la préparation de la poche abcd ayant exigé<br />

beaucoup de temps et produit peu de chaleur.<br />

En définitive, les seuls résultats exacts, ou plutôt les<br />

seuls qui donnent réellement la température de la terre, à<br />

la profondeur à laquelle on place le thermomètre, sont. ceux<br />

TOME V, 1874. 6

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