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Journal des mines

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TRAVAUX DE M. BURDIN.<br />

55o<br />

mots. A sa sortie de l'École d'application <strong>des</strong> <strong>mines</strong>, qui se<br />

se tenait alors à Moutiers, il fut envoyé à Liége. De 1815<br />

à 1825, sauf une année passée- à -Vic<strong>des</strong>sos, il résida à<br />

Saint-Étienne, où il remplit à la fois les fonctions d'ingénieur<br />

ordinaire et de professeur à l'École <strong>des</strong> mineurs. Le<br />

reste de sa vie s'écoula à "Clermont-Ferrand, où il: fut<br />

nommé ingénieur en chef en 1854, ingénieur en chef<br />

directeur en 1847, mis à la retraite en 1848. En ces différents<br />

postes, il eut lieu de prendre une grande part aux<br />

importantes décisions administratives qui, par l'établissement<br />

<strong>des</strong> concessions, ont réglé la propriété <strong>des</strong> <strong>mines</strong> dans<br />

les bassins houillers du centre de la France, notamment<br />

dans ceux de Saint-Étienne et de Brassac, et dans le district<br />

métallurgique de Pontgibaud.<br />

Dès l'âge de vingt-sept ans, Burdin se lit connaître aux<br />

savants par un très-remarquable mémoire qui fut imprimé<br />

dans le <strong>Journal</strong> <strong>des</strong> <strong>mines</strong> de 1815, sous le titre de Considérations<br />

générales sur les machines en mouvement. Là se<br />

trouve exposé pour la première fois, d'une manière générale<br />

et claire, le principe qui est devenu la base de toute<br />

théorie '<strong>des</strong> 'machines, à savoir que la demi-:somme <strong>des</strong><br />

forces vives acquises ou perdues pendant une période<br />

'quelconque du mouvement est égale à la différence positive<br />

ou négative de l'effet moteur et de l'effet résistant<br />

(nous disons aujourd'hui le travail), en comprenant dans<br />

ce dernier l'effet <strong>des</strong> résistances passives telles que le frottement.<br />

Pour arriver à ce beau résultat, l'auteur n'a eu<br />

qu'a reprendre la démonstration du théorème que l'on<br />

enseignait sous le nom de principe général de la conservation<br />

<strong>des</strong> forces vives, en y introduisant la distinction <strong>des</strong><br />

efforts moteurs et <strong>des</strong> efforts résistants et en faisant ressortir<br />

le rôle capital de la quantité que nous appelons le<br />

travail. Avoir saisi l'importance de cette notion et de cette<br />

notivelle forme donnée à l'équation <strong>des</strong> forces vives a été<br />

la marque d'un esprit véritablement scientifique et péné-<br />

TRAVAUX DE M. BURDIN. 551<br />

trant. Burdin déduit du principe qu'il établit que tout<br />

constructeur de machines doit se proposer comme objet<br />

essentiel d'annuler autant que possible les forces vives<br />

emportées hors <strong>des</strong> organes par les masses en mouvement,<br />

que le maximum d'effet utile qu'on puisse espérer a pour<br />

expression l'effet moteur, y compris la demi-somme <strong>des</strong><br />

forces vives déjà possédées par les masses introduites dans<br />

l'appareil. Il montre aussi que les chocs, les compressions<br />

entraînent <strong>des</strong> pertes d'effet qu'il faut éviter, et comment<br />

ces pertes se doivent calculer.<br />

Burdin ne voulait pas se tenir dans le domaine <strong>des</strong> abstractions<br />

générales, ruais se préoccupait surtout d'appliquer les<br />

lois de la mécanique et de la physique au perfectionnement<br />

<strong>des</strong> machines qu'emploie l'industrie ou à la création de<br />

machines nouvelles plus économiques.<br />

Ses méditations se portèrent d'abord de préférence sur<br />

les roues hydrauliques où l'eau agit par sa réaction contre<br />

<strong>des</strong> palettes ou <strong>des</strong> canaux mobiles.<br />

En 1824 il présente à l'Académie <strong>des</strong> sciences un mémoire<br />

détaillé sur cette espèce de moteurs. Il y indique les règles<br />

qui doivent présider à leur construction, règles fort différentes<br />

de celles qu'on avait jusque-là suivies, qui étaient<br />

restées tout empiriques et donnaient par suite les plus<br />

médiocres résultats. Dans les roues qu'il projette le mouvement<br />

de l'eau doit être rationnellement et rigoureusement<br />

guidé ; il les compose d'une série de canaux ou couloirs,<br />

enfermés dans un espace annulaire entre deux surfaces<br />

cylindriques ou coniques, et les alimente par une série d'injecteurs<br />

fixes. Il apprend à déterminer, au moyen d'un calcul<br />

très-simple, pour Une hauteur de chute, pour un diamètre<br />

et pour une vitesse de rotation donnés, l'angle d'incidence<br />

sous lequel il faut lancer l'eau motrice et l'angle que les<br />

premiers éléments <strong>des</strong> canaux doivent faire avec la base<br />

supérieure de la roue, l'angle <strong>des</strong> derniers éléments avec<br />

la base inférieure étant d'ailleurs toujours nul ou très<br />

TOME V, 1874. 56

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