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Journal des mines

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106<br />

RECHERCHES SUR LA TEXTURE DU FER.<br />

La malléabilité est la propriété du fer de s'étendre sous<br />

le marteau. Cette propriété est surtout développée dans le<br />

fer mou qui est un fer non soudé, toujours nerveux. Le fer<br />

fort dur au Contraire, c'est-à-dire le fer soudé (à grains),<br />

s'étend moins facilement.<br />

Ductilité.<br />

C'est la propriété que possède le fer de se laisser étirer<br />

en fils plus ou moins fins sans se rompre.<br />

Que faut-il pour qu'un fer soit ductile? Deux conditions<br />

homogénéité pour passer à la filière, et ténacité pour supporter<br />

la traction.<br />

Le fer fort dur, c'est-à-dire notre fer à grains soudé, est<br />

le seul convenable. Le fer nerveux non soudé présentant<br />

peu d'homogénéité, ne pourrait passer à la filière et se romprait<br />

à chaque instant. Aussi voyons-nous la pratique rechercher<br />

pour cet usage le fer à grains et rejeter le fer à<br />

nerfs, c'est-à-dire non soudé. Karsten nous dit (Manuel de<br />

métallurgie, page 86, tome I) : Le .fe,r fort, quelle que soit<br />

sa dureté, peut s'étirer en fils très-minces. Le fer fort dur<br />

du sidérurgiste est évidemment notre fer soudé.<br />

Si nous généralisons nos observations, nous voyons<br />

toutes les forges qui fabriquent du fer à grains, c'est-àdire<br />

bien soudé et homogène, obtenir du fer plus beau et<br />

moins criqué que celles qui fabriquent du fer nerveux.<br />

En résumé nous voyons que toutes les propriétés physiques<br />

du fer répondent très-bien à notre manière de l'envisager<br />

au point de vue de sa texture.<br />

RECHERCHES SUR LA TEXTURE DU FER. 107<br />

INFLUENCE DE QUELQUES MÉTALLOÏDES SUR LA TEXTURE DU FER.<br />

Soufre.<br />

Si nous jetons un coup d'oeil sur tout ce qui a été dit<br />

touchant les fers sulfureux, rouverains ou dé couleur, nous<br />

trouvons toujours que ces fers ont généralement une structure<br />

fibreuse, noire plus ou moins foncée, fibres courtes,<br />

absence plus ou moins complète de soudabilité et une<br />

grande résistance à froid à la rupture par flexion.<br />

Nous trouvons dans ce résumé toute l'explication de ma<br />

thèse : l'absence de soudabilité que donne le soufre doit<br />

nécessairement amener une structure fibreuse ; les fibres<br />

sont noires et courtes par le fait d'interposition de scories<br />

dans la masse. Ces fers présentent une grande résistance à<br />

la flexion à froid par le rapprochement possible <strong>des</strong> molé--/<br />

lécules avant d'atteindre le moment de rupture. Ce sont tous<br />

les caractères du fer non soudé.<br />

Phosphure.<br />

En parlant de l'influence du phosphore sur la structure<br />

du fer, je mets de côté lés composés de phosphore et de<br />

fer dans lesquels le métalloïde est en suffisante quantité<br />

pour former de vrais phosphures, composés qui ne sauraient<br />

rentrer dans la question que je traite dans ce mémoire.<br />

Je ne veux m'occuper ici que <strong>des</strong> fers très-légèrement<br />

phosphoreux dans lesquels le métalloïde n'entre que pour<br />

<strong>des</strong> millièmes.<br />

Le phosphore, dans ces conditions, joue un rôle diamétralement<br />

opposé à celui du soufre.<br />

Les fers phosphoreux se soudent avec facilité. Karsten<br />

(Manuel de métallurgie, 5 196, tome I) et tous les métallurgistes<br />

praticiens nous disent aussi que les fers phosphurés<br />

possèdent une grande soudabilité. ,Comme ces fers se

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