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Journal des mines

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RECHERCHES SUR LA TEXTURE DU FER.<br />

tion de fer à grains soit l'indication d'un fer parfaitement<br />

soudé dans sa masse, et celle de fer à nerfs l'indication d'un<br />

fer non soudé. Ce fait, bien compris et bien établi, suffira<br />

pour jeter une grande clarté sur plusieurs <strong>des</strong> propriétés<br />

incomplètement étudiées du fer. C'est là que l'on trouvera<br />

l'explication de toutes les assertions de Karsten et <strong>des</strong><br />

autres savants métallurgistes<br />

Le fer mou devient fibreux plutôt que le fer dur.<br />

Le fer en grosses barres ne présente jamais de<br />

nerfs, etc., etc..... »<br />

C'est là que se trouveraient relevées ces erreurs qui se<br />

perpétuent sans contrôle<br />

La cassure à facettes plus ou moins grosses est toujours<br />

un signe de mauvais fer.<br />

« Un fer mal affiné se reconnaît aux facettes entremêlées<br />

de nerfs. »<br />

Les preuves à l'appui de cette nouvelle manière d'envisager<br />

les fers sont très-nombreuses; on les trouvera<br />

i° Dans les différents mo<strong>des</strong> de fabrication;<br />

2- Dans l'étude du fer au microscope;<br />

5° Dans les propriétés physiques de ce métal :<br />

4° Dans l'influence bien constatée de certains métalloï<strong>des</strong><br />

sur la qualité du fer.<br />

PREUVES TIRÉES DES DIFFÉRENTS MODES DE FABRICATION.<br />

Le fer au bois (méthode comtoise), c'est-à-dire exclusivement<br />

fabriqué avec le combustible végétal et ayant la -<br />

plus grande pureté, présente toujours la texture grenue.<br />

Je dirai avec Karsten (Manuel de métallurgie, t. I, p. 58)<br />

Lorsque le fer est très-pur, sa texture est grenue ; mais<br />

j'y ajouterai l'homogénéité, et je dirai que lorsqu'il est très<br />

pur et très-homogène, sa texture est grenue.<br />

Nous trouvons bien <strong>des</strong> personnes qui pensent que le<br />

grain est dû au martelage, moyen puissant de comprimer<br />

RECHERCHES SUR LA TEXTURE DU FER. 93<br />

les molécules les unes contre les autres, et que de cette<br />

compression résulte nécessairement l'état grenu ; déduction<br />

purement tirée de l'aspect sous lequel se présente la structure<br />

du fer martelé, comparée à celle du fer laminé qui est<br />

toujours plus ou moins nerveuse.<br />

Sans nier l'action du martelage qui, surtout à froid,<br />

donne au fer <strong>des</strong> facettes planes et brillantes qui ne sont<br />

point le grain inhérent au métal, ainsi que je le démontrerai<br />

plus loin, je prétends que le grain du fer est essentiellement<br />

dû à la haute température qui règne pendant les<br />

deux opérations, soulèvement et avalement, température qui<br />

permet l'expulsion plus complète <strong>des</strong> scories et un soudage<br />

parfait de la masse.<br />

Pendant le soulèvement, l'ouvrier affineur fait passer<br />

devant la tuyère, dans la région oxidante, tout le fer qui,<br />

sous l'influence de la haute température, tombe fragment<br />

par fragment, en quelque sorte entièrement fondu l'un sur<br />

l'autre, et la scorie très-fluide favorise le décapage de la<br />

matière et un soudage parfait ; le soudage est encore favorisé<br />

par la pression que l'ouvrier exerce sur la masse, au<br />

moyen de son ringard, en faisant levier contre les parois du<br />

four. Pour se convaincre du soudage parfait il suffit, après<br />

le cinglage, de couper une loupe d'affinerie, et l'on ne tarde<br />

pas à reconnaître qu'elle présente une homogénéité parfaite<br />

et une compacité que ne possède pas le. massiau du four<br />

à puddler.<br />

La température à laquelle la masse de fer a été produite<br />

est telle qu'on est quelquefois obligé de la laisser refroidir<br />

un peu avant de la cingler, pour qu'il n'y ait pas écrasement<br />

sous le marteau. Ce léger refroidissement, qui serait<br />

une faute grave dans le travail du massiau provenant du<br />

puddlage, à cause de l'énorme quantité de scories à expulser,<br />

n'est pas nuisible pour le massiau provenant de l'affinage<br />

au charbon de bois dans les bas foyers. Le massiau<br />

a déjà atteint après l'affinage un soudage complet.

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