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Journal des mines

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56 SONDAGE DE SPERENBERG (PRUSSE).<br />

<strong>des</strong>sous du gypse, la durée de chaque volée de battage dut'<br />

souvent être réduite à quinze minutes. Dans l'anhydrite,<br />

on n'avançait guère que de o",o25 par heure de battage.<br />

Dans le sel gemme, la hauteur de chute fut portée d'abord<br />

à o",52 et finalement à o",58. La durée et le nombre<br />

<strong>des</strong> volées de battage successives étaient à peu près les<br />

mêmes qu'en pleine masse de gypse. La première volée<br />

donnait un avancement de o", o à o",1 , avancement<br />

moindre que dans le gypse; mais l'effet utile du battage<br />

décroissait ensuite moins rapidement. Cette différence tient<br />

à ce que les menus éclats de sel se mettaient en suspension,<br />

dans l'eau agitée par le mouvement de la sonde, beaucoup<br />

plus facilement que la boue grasse de gypse. Somme toute,<br />

chaque reprise de battage, comprenant le même nombre de<br />

coups, donnait à peu près le même approfondissement dans<br />

les deux roches. On doit considérer, toutefois, que dans le<br />

gypse on travailla presque constamment avec l'élargisseur,<br />

ce qui diminuait l'avancement de 16 à 17 p. ioo.<br />

Le tableau n° i (V. p. 70) donne, mois par mois, les résultats<br />

obtenus dans le sondage à bras. On peut y 'voir que<br />

l'effet utile du battage diminua considérablement dans les<br />

derniers temps. Voici pourquoi à mesure que le trou de-<br />

, venait plus profond, il fallait plus de temps pour relever<br />

la sonde ; les particules de sel en suspension dans l'eau se<br />

précipitaient au fond, pendant cette manoeuvre, et y formaient<br />

une masse de plus en plus volumineuse et compacte<br />

que l'on ne parvenait plus, vers la fin, à extraire complètement<br />

au moyen de la cloche à soupape.<br />

Cette circonstance rendait au moins le curage très-difficile;<br />

il fallait d'abord battre fortement avec la cloche,<br />

quelquefois pendant près d'une heure, pour remettre les<br />

détritus en suspension dans l'eau. Aussi dut-on, au delà<br />

d'une certaine profondeur, employer la tige au lieu du câble<br />

pour cette manoeuvre.<br />

A cause <strong>des</strong> éboulements nombreux qui se produisirent,<br />

SONDAGE DE SPERENBERG (PRUSSE). 57<br />

on avait intérêt à employer, comme instrument à chute<br />

libre, le système Fabian plutôt que tout autre; en effet,<br />

le jeu de cet instrument ne peut guère être entravé par un<br />

éboulement ; tandis qu'avec les appareils Kind et Zabel,<br />

par exemple, le chapeau sur lequel doit agir la résistance<br />

de l'eau pour déterminer le décliquetage peut, en pareil<br />

cas, ne pas fonctionner.<br />

Dès que l'on eut atteint la profondeur de 16 mètres, on<br />

reconnut qu'il fallait tuber le trou de sonde pour retenir le<br />

sable remplissant les fentes du gypse. La première colonne<br />

de tubes ne put dépasser la profondeur de 26",7o ;<br />

une<br />

deuxième colonne fut arrêtée à 51 mètres, tout tubage ayant<br />

paru inutile au delà de cette profondeur, à cause de la<br />

solidité et de la compacité du gypse. Mais quand on fut à<br />

250 mètres, <strong>des</strong> éboulements considérables, provenant<br />

d'une fente située à 87",20 et de la couche d'anhydrite,<br />

laquelle s'était désagrégée par suite de la dissolution du<br />

sel qui y était disséminé en petite quantité, rendirent nécessaire<br />

l'introduction d'une nouvelle colonne de tubes,<br />

que l'on poussa jusqu'à 115", i o. Les trois colonnes avaient<br />

respectivement o",566 o",54o et 0°1,515 de diamètre<br />

intérieur.<br />

La vitesse de la sonde était, en moyenne, de o",51 par<br />

seconde à la <strong>des</strong>cente et de o", 16 pendant le relèvement.<br />

A la profondeur extrême de 5oo mètres, la première de ces<br />

manoeuvres durait 58 minutes, et la deuxième 54 minutes,<br />

y compris le temps employé à visser et à dévisser les tiges.<br />

Outre le directeur du sondage et deux forgerons , le<br />

personnel comprenait, dès le début, sept Ouvriers par<br />

poste, soit en tout quatorze ouvriers. Pendant le battage,<br />

six hommes se tenaient à la barre du levier, et le septième<br />

(le chef sondeur) au manche de manoeuvre. Pendant les<br />

allées et venues de la sonde, quatre hommes agissaient sur<br />

les manivelles du treuil, les deux autres se tenaient, l'un<br />

au sommet de la chèvre pour accrocher et décr9cher les

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