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Traiter les traumatismes psychiques : clinique et prise en charge

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170 THÉRAPEUTIQUE<br />

Nous aborderons aussi l’utilisation du débriefing lorsqu’il est<br />

employé dans le cours d’une psychothérapie à moy<strong>en</strong> ou long terme,<br />

qu’il ait déjà été appliqué précocem<strong>en</strong>t ou pas.<br />

Nous l’annonçons maint<strong>en</strong>ant, mais un dernier paragraphe sera à<br />

part <strong>et</strong> clôturera le chapitre. Nous tacherons d’y r<strong>en</strong>dre compte des<br />

mécanismes psychopathologiques à l’œuvre dans ces psychothérapies.<br />

Nous verrons le rôle c<strong>en</strong>tral joué par la culpabilité originaire dans le<br />

rétablissem<strong>en</strong>t d’une barrière intrapsychique <strong>en</strong>tre le monde du principe<br />

du plaisir <strong>et</strong> son au-delà.<br />

LES DIFFÉRENTES PSYCHOTHÉRAPIES<br />

Les psychothérapies brèves <strong>et</strong> focalisées<br />

El<strong>les</strong> étai<strong>en</strong>t très rares autrefois <strong>et</strong> sont de pratique courante depuis<br />

la création des cellu<strong>les</strong> d’urg<strong>en</strong>ce médicopsychologiques (CUMP), puis<br />

d’autres dispositifs d’urg<strong>en</strong>ce calqués sur <strong>les</strong> CUMP dans des <strong>en</strong>tre<strong>prise</strong>s<br />

ou des institutions. L’armée elle-même s’est inspirée de la pratique<br />

civile pour des accid<strong>en</strong>ts ponctuels, d’abord dans la g<strong>en</strong>darmerie,<br />

maint<strong>en</strong>ant dans l’armée de terre.<br />

Ces soins se prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t d’abord sous la forme du débriefing collectif<br />

ou individuel <strong>et</strong> de l’<strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong> qui <strong>les</strong> suit (voir le chapitre sur le débriefing).<br />

Les <strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong>s ultérieurs résult<strong>en</strong>t d’un accord <strong>en</strong>tre le thérapeute<br />

<strong>et</strong> son pati<strong>en</strong>t, lorsqu’ils partag<strong>en</strong>t un s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t d’inachevé. Le tour<br />

de l’événem<strong>en</strong>t n’a pas été fait complètem<strong>en</strong>t, quelque chose vi<strong>en</strong>t se<br />

rajouter, ou des événem<strong>en</strong>ts associés paraiss<strong>en</strong>t mériter une plus ample<br />

exploration, un traumatisme antérieur par exemple. Parfois c’est l’état<br />

du suj<strong>et</strong> qui ne paraît pas <strong>en</strong>core satisfaisant. Malgré ces incursions<br />

dans d’autres secteurs de la vie du pati<strong>en</strong>t, c’est sur l’<strong>en</strong>semble de<br />

l’événem<strong>en</strong>t traumatique que l’on reste conc<strong>en</strong>tré <strong>et</strong> généralem<strong>en</strong>t on<br />

quitte au bout de trois ou quatre séances un pati<strong>en</strong>t dont on ne sait<br />

pas grand-chose. Les résultats sont divers. Le pati<strong>en</strong>t a r<strong>et</strong>rouvé sa<br />

joie de vivre <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te « légèr<strong>et</strong>é de l’être » qui ne trompe pas. C’est<br />

peut-être déjà le mom<strong>en</strong>t de dire que ces pati<strong>en</strong>ts nous avai<strong>en</strong>t dès le<br />

début semblé à peu près <strong>en</strong> règle avec la « castration freudi<strong>en</strong>ne », s’il<br />

est permis de s’exprimer ainsi. Le substantif « légèr<strong>et</strong>é », qui nous est<br />

v<strong>en</strong>u à propos de ces suj<strong>et</strong>s qui nous ont laissé si peu voir de leur<br />

fonctionnem<strong>en</strong>t inconsci<strong>en</strong>t, doit faire contraste avec le poids de ces<br />

obj<strong>et</strong>s perdus dont le névrotique s’<strong>en</strong>combre. Parfois au contraire le déni<br />

est visiblem<strong>en</strong>t à l’œuvre <strong>et</strong> la guérison, si elle peut durer toute la vie,<br />

n’est pas de très bonne qualité. La névrose traumatique peut parfois se

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