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Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

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excitante. Nous portons en nous, à l’état <strong>la</strong>tent, <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> certaines émotions. Cequi est non­manifesté est aussi réel à l’état potentiel que ce qui est manifesté. On peutparfaitement concevoir que chez quelqu’un d’autre le même événement n’aurait provoquéaucune réaction ou une réaction tout à fait différente.Je me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quel terme français conviendrait pour désigner l’état qui est au­<strong>de</strong>là<strong>de</strong>s joies et <strong>de</strong>s souffrances: félicité, béatitu<strong>de</strong>, sérénité, paix ? Mais qu’importe le motalors que nous ne connaissons pas ce dont il s’agit: un sentiment stable, permanent,indépendant <strong>de</strong> tous les facteurs extérieurs. Tant que nous saurons plus ou moinsconfusément que notre joie dépend <strong>de</strong> quelque chose d’extérieur qui peut nous êtreenlevé, ce<strong>la</strong> ne sera jamais une joie parfaite. Est­ce que nous avons une joie ou est­ce quenous sommes <strong>la</strong> joie? Ce que nous sommes ne peut pas nous être enlevé.En nous frustrant <strong>de</strong> <strong>la</strong> paix intérieure, les chocs extérieurs obligent ce qui est nonmanifesté,caché — mais qui n en est pas moins là — à se manifester. Pendant un certaintemps nous sommes bien et nous pensons : « Ça va. »Puis, tout à coup « ce<strong>la</strong> » (angoisse,colère...) revient avec une force terrible. Un beau jour nous finissons par <strong>com</strong>prendre quece qu’il faut c’est se débarrasser, se délivrer, du non­manifesté. Le non­manifesté estinconscient. Inconscient c’est­à­dire inconnu. Quand quelqu’un dit: « Consciemment jeveux ceci mais inconsciemment je veux ce<strong>la</strong> », ces paroles sont un non­sens. Ce qui estinconscient est ignoré, non connu. Et ce non connu nous rend susceptibles d’émotions,donc esc<strong>la</strong>ves, donc aveugles. Pour être libre un jour <strong>de</strong>s émotions, il faut les accepteraujourd’hui. En acceptant <strong>com</strong>plètement une émotion, en faisant consciemment un avecelle, nous lui enlevons son pouvoir sur nous.Quant au mental lui­même il n’est là, <strong>com</strong>me son nom l’indique, que pour nous mentiret nous conduire n importe où sauf à <strong>la</strong> vérité. Il faut avoir lutté pendant <strong>de</strong>s années avecsa propre « illusion » et ses propres mensonges involontaires pour savoir à quel point ceque je dis là est vrai. Le mental c’est <strong>la</strong> surface qui s’oppose à <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur, au « cœur ».Dans le cœur, toutes les impressions sont reliées, tout est « un ». Le mental crée <strong>la</strong>division et <strong>la</strong> contradiction.Certes l’approche intellectuelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> réalité est justifiée mais elle ne peut venir qu’unefois toute émotion disparue. Tant qu’il y a émotion, <strong>la</strong> pensée est le produit <strong>de</strong> cetteémotion. C’est donc une pensée fausse, une pensée aveugle, une pensée qui est maya, quiest avidya (ne pas voir), une pensée coupée du réel. Si nous étions absolument dans <strong>la</strong>vérité, l’émotion disparaîtrait. C’est <strong>la</strong> loi.En nous acceptant tels que nous sommes, une approche juste du mon<strong>de</strong> extérieur<strong>de</strong>vient possible, fondée sur le désir — plus fort que tous les autres — <strong>de</strong> voir les choseset les êtres tels qu’ils sont, <strong>de</strong> dépasser leur apparence pour être en re<strong>la</strong>tion avec leuressence. Il ne s’agit plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r aux autres qu’ils répon<strong>de</strong>nt à notre attente mais <strong>de</strong>leur donner le droit d’être eux­mêmes et les aimer tels qu’ils sont.Je dois aussi mentionner un point délicat, dont l’exposé a fait jusqu’à présent enOcci<strong>de</strong>nt plus <strong>de</strong> mal que <strong>de</strong> bien : les états supérieurs <strong>de</strong> conscience ou samadhi.*

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