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Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

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tel qu’il est, pour lui dire luci<strong>de</strong>ment : « C’est ainsi » ou : « Ce n’est pas ainsi. » Si une <strong>de</strong>ces femmes manque en <strong>la</strong> sienne, ou bien il <strong>la</strong> cherchera consciemment ailleurs, ou bien ilniera, refoulera son regret et il <strong>la</strong> cherchera inconsciemment ailleurs. Il reprochera à sonépouse <strong>de</strong> ne pas être aussi celle­là et son don à elle dans l’union sexuelle ne sera jamaisparfait. Inversement, il en est exactement <strong>de</strong> même en ce que <strong>la</strong> femme doit trouver chezson mari.Il semble qu’aucune femme et aucun homme ne soit assez <strong>com</strong>plet pour assumertoutes ces tâches (dharma). En fait, un conjoint les ac<strong>com</strong>plira d’autant mieux qu’il estplus libre intérieurement et son partenaire le ressentira d’autant mieux qu’il est lui­mêmeaussi plus libre <strong>de</strong> sa subjectivité et <strong>de</strong> son mental. L’époux et l’épouse doivent remplirl’un pour l’autre ces différentes fonctions. Mais celles­ci <strong>de</strong>vraient être impersonnelles :<strong>la</strong> mère, <strong>la</strong> sœur, <strong>la</strong> fille. Plus le conjoint attend inconsciemment une certaine mèreparticulière, une certaine sœur, une certaine fille, moins il y a <strong>de</strong> chance, en effet, que sonattente soit satisfaite.La loi du mariage est <strong>la</strong> loi générale <strong>de</strong> l’être et <strong>de</strong> l’avoir : je suis un mari, et non pas :j’ai une femme. Ou encore : je suis son mari, et non pas : c’est mon épouse. Seulspeuvent obéir à cette loi <strong>de</strong>s êtres libres et adultes. Tant que : « je t’aime » signifie «aime­moi », aucun mariage heureux et durable n’est possible. Une exigence infantile estcondamnée à être déçue.L’époux est en droit d’espérer que sa femme soit une épouse, <strong>la</strong> femme est en droitd’espérer que son mari soit un époux. Ici intervient avec une virulence particulière le faitdramatique que nous ne voyons pas l’autre tel qu’il est mais à travers nos fixationsinconscientes et nos préjugés. Notre conjoint lui­même, qui est­il? Quelle est <strong>la</strong> vérité <strong>de</strong>lui­même ? Où est l’apparence et où est l’essence? Chacun attend un certain mari ou unecertaine femme dont il porte déjà inconsciemment l’image en lui, <strong>com</strong>me un metteur enscène qui cherche à distribuer un rôle dans une pièce. Le personnage existe, il faut trouvercelui ou celle qui le remplira : un rôle particulier et non plus une fonction. Le mental, lesémotions, les projections <strong>de</strong> l’inconscient s’en donnent à cœur joie et c’est l’extrêmeconfusion, l’aveuglement, le mensonge et, bien entendu, <strong>la</strong> souffrance. L’homme vasouvent rechercher dans <strong>la</strong> femme <strong>la</strong> mère bénie <strong>de</strong> ses premiers mois dont le souvenirimpérissable <strong>de</strong>meure enfoui dans son cœur. Ou bien il va être attiré par <strong>de</strong>s aspects <strong>de</strong>l’existence, <strong>de</strong> <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong> l’être, qu’il a reniés en lui : un homme austère passera sontemps à refouler, accepter, refouler son extrême intérêt pour les femmes sensuelles et<strong>la</strong>scives. Ou encore, il s’i<strong>de</strong>ntifie directement à <strong>la</strong> femme, en ce qu’elle est ou en cequ’elle a ce qu’il aurait voulu être ou avoir : un homme <strong>la</strong>id se sentira beau <strong>de</strong> <strong>la</strong> beautéqui couche avec lui, un homme qui regrette <strong>de</strong> ne pas exercer un métier aimera unefemme qui a réussi dans cette profession. Or cette i<strong>de</strong>ntification est exactement lecontraire <strong>de</strong> l’union ou <strong>de</strong> l’unité (oneness) et <strong>la</strong> rend impossible par le voile ou l’écranqu’elle maintient entre l’amant et celle qu’il aime.Ce que je viens <strong>de</strong> dire pour l’homme est naturellement vrai aussi pour <strong>la</strong> femme. Enrègle générale <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion qu’a eue le fils avec sa mère et <strong>la</strong> fille avec son père exerce uneinfluence prépondérante. Beaucoup d’hommes cherchent leur mère (et non <strong>la</strong> mère) chez

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