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Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

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coupé du Tout ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> totalité, limité, défini, circonscrit, re<strong>la</strong>tif, conditionné, ayant undébut et al<strong>la</strong>nt vers une fin.À partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> naissance, avec l’arrachement au sein maternel, l’enfant va <strong>de</strong> plus enplus s’éprouver <strong>com</strong>me un être distinct, isolé et soumis à l’écoulement du temps. Or, ce<strong>la</strong>,personne n’en prend et n’en a jamais pris totalement son parti. Qu’il s’agisse d’unintellectuel ou d’un ignorant, d’un héros ou d’une brute, d’un Oriental ou d’unOcci<strong>de</strong>ntal, d’un homme qui se considère <strong>com</strong>me engagé dans une ascèse ou d’un hommeque toute allusion à <strong>la</strong> vie spirituelle fait rire, aucun être humain ne peut accepter <strong>de</strong> setrouver parfaitement heureux dans cette situation <strong>de</strong> séparation et <strong>de</strong> soumission au tempsqui le condamne à vivre dans <strong>la</strong> menace. C’est l’analyse psychologique fondamentale duBouddha : cette individualité, cet ego, ce sentiment <strong>de</strong> <strong>la</strong> dualité (du moi et du non­moi,du mien et du non­mien), <strong>la</strong> certitu<strong>de</strong> d’être Monsieur, Madame ou Ma<strong>de</strong>moiselle Untel(nom, prénom et qualités) ne peut produire que <strong>la</strong> souffrance. S'il y a nous et le reste <strong>de</strong> <strong>la</strong>création ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> manifestation, cet autre que nous peut nous être favorable oudéfavorable, peut nous agrandir ou, au contraire, nous nier ou nous détruire. Et c’est eneffet <strong>com</strong>me ce<strong>la</strong> que ça se termine toujours. Aucun corps humain n’a jamais eu le<strong>de</strong>rnier mot.L’homme oscille entre le désir et son négatif, <strong>la</strong> peur: peur que <strong>la</strong> vie nous impose ceque nous ne voulons pas, peur que <strong>la</strong> vie nous refuse ce que nous voulons, peursconscientes et peurs refoulées se manifestant sous <strong>de</strong>s formes déguisées et mensongères.Le disciple qui vient trouver un maître vit dans ce mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ego qui est celui <strong>de</strong>l’attachement à toutes sortes <strong>de</strong> facteurs extérieurs à lui dont dépen<strong>de</strong>nt aujourd’hui sonbonheur ou son malheur.Mais il y a une issue et c’est pour ce<strong>la</strong> qu’il existe <strong>de</strong>s maîtres. Chaque homme n’estpas autre chose que l'Unique et l’Eternel, le brahman, même s’il l’ignore. C’estl’enseignement fondamental <strong>de</strong>s Upanishads hindoues: « Tat tvam asi », « Tu es Ce<strong>la</strong> ».Et, sans nous élever encore jusqu’à <strong>la</strong> considération du suprême Non­Manifesté, l'absolusans aucune détermination possible, nous pouvons savoir, « réaliser » que tout ce quiexiste (et change) dans l’immense univers est une manifestation ou une expression d’unemême unique énergie infinie. La science contemporaine l’a confirmé mais c’était affirmépar les Écritures hindoues ou bouddhistes et par les sages <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s milliers d’années.La <strong>com</strong>paraison <strong>la</strong> plus significative est celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> vague et <strong>de</strong> l’océan. Chaque vague,si elle se conçoit elle­même en tant que vague, <strong>com</strong>mence avec une naissance et finit avecune mort, lorsqu’au bout <strong>de</strong> sa course elle se brise sur le sable ou sur le rocher. Elle estnée un certain jour à une certaine heure et meurt quelques minutes plus tard. Et elle estdistincte <strong>de</strong> toutes les autres vagues qui <strong>la</strong> précè<strong>de</strong>nt et <strong>la</strong> suivent. Si elle a conscienced’elle en tant que vague, si elle voit les autres vagues autour d’elle, elle ressent <strong>la</strong> doublelimite spatiale et temporelle <strong>de</strong> son existence et sait qu’elle va mourir en s’approchant <strong>de</strong><strong>la</strong> p<strong>la</strong>ge. Et tout <strong>la</strong> menace : le bateau qui <strong>la</strong> fend, le ressac <strong>de</strong> <strong>la</strong> vague précé<strong>de</strong>nte. Maissi nous voulons bien considérer <strong>la</strong> vague <strong>com</strong>me une expression <strong>de</strong> l’eau, <strong>de</strong> l’océaninfini et éternel, <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> <strong>la</strong> vague n’est pas une mort et l’océan n’est ni augmenté nidiminué parce qu’une vague naît ou qu’une vague meurt. Une vague conçue seulement en

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