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Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

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considérée <strong>com</strong>me un bien. Le bien et le mal s’apprécient toujours en fonction d’un butparticulier ou général, immédiat ou lointain, en fonction d’un sens donné à l’existencehumaine ou même à <strong>la</strong> manifestation universelle dans son ensemble. Pour quoi est-ce queje vis? Qu’est-ce que je veux? Il s’en faut <strong>de</strong> loin, <strong>de</strong> bien loin, que tous les hommessoient d’accord sur ce point. Tous cherchent à éviter <strong>la</strong> souffrance et à trouver le bonheurpour eux-mêmes. Beaucoup cherchent aussi à diminuer <strong>la</strong> souffrance <strong>de</strong>s autres et àaugmenter le bonheur <strong>de</strong> ceux-ci. Le bien et le mal s’apprécient alors en tant que causes<strong>de</strong> bonheur ou causes <strong>de</strong> souffrance.Oui, mais qu’est-ce que le bonheur?Ce qui fait mon bonheur (ou mon malheur) à moi fait-il aussi celui <strong>de</strong>s autres ?Où et <strong>com</strong>ment vais-je trouver mon véritable bonheur?Ce qui paraît aujourd’hui un bonheur n’est-il pas <strong>la</strong> source d’une souffrance future etinversement ? « Toutes choses concourent au bien <strong>de</strong> ceux qui aiment Dieu. »Commentsavoir ce qui concourt à mon bien ? Comment savoir objectivement ce qui concourt aubien <strong>de</strong>s autres ou plutôt <strong>de</strong> chaque autre personnellement?Le problème du bien et du mal, s’il soulève <strong>la</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong> liberté <strong>de</strong> choix, poseaussi celle du bonheur et <strong>de</strong> <strong>la</strong> souffrance, qui paraît évi<strong>de</strong>nte à une observationsuperficielle mais qui est, au contraire, l'ignorance fondamentale dont traite toute <strong>la</strong>connaissance traditionnelle ou ésotérique. Bonheur opposé à souffrance est encore unedualité. La seule « béatitu<strong>de</strong> » ou « félicité » durable transcen<strong>de</strong> tout bonheur, <strong>com</strong>metoute peine, produit par une cause.Le bien et le mal ne sont pas <strong>de</strong>ux entités indépendantes. Si je courbe une p<strong>la</strong>que ouune feuille, je ne peux pas avoir le concave d’un côté sans avoir le convexe <strong>de</strong> l’autre. Sije pose le bien, par là même je pose aussi le mal, bien et mal sont une bipo<strong>la</strong>rité : le bienest le positif, le mal le négatif qui vient nier (négation) le positif. C’est <strong>la</strong> loi naturelle.Il en est <strong>de</strong> même <strong>de</strong> <strong>la</strong> joie et <strong>de</strong> <strong>la</strong> souffrance. « Dukha (<strong>la</strong> douleur) et sukha (lebonheur) sont <strong>de</strong>ux jumeaux », dit-on en In<strong>de</strong>. Nous penserions facilement: plus il y a <strong>de</strong>p<strong>la</strong>isir moins il y a <strong>de</strong> peine donc augmentons le p<strong>la</strong>isir et nous diminuerons <strong>la</strong> peine.C’est le contraire : plus il y a <strong>de</strong> p<strong>la</strong>isir, plus il y a <strong>de</strong> peine. Une chose ou un être peutnous faire souffrir à <strong>la</strong> mesure du bonheur qu’il peut nous donner. <strong>Les</strong> peines <strong>de</strong> cœur —qui ont conduit au meurtre et au suici<strong>de</strong> — en sont une illustration patente.Pour parler <strong>com</strong>me les mathématiciens, nous pouvons dire que <strong>la</strong> joie est <strong>la</strong> variableindépendante et <strong>la</strong> souffrance <strong>la</strong> variable dépendante. De même le bien est <strong>la</strong> variableindépendante, le mal <strong>la</strong> variable dépendante.Faute <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r <strong>la</strong> Connaissance dont parlent tous les enseignements traditionnels,ou faute d’être guidés par quelqu’un qui incarne cette Connaissance, les hommes,religieux ou non, cherchent leur bien-être et leur bonheur <strong>de</strong> façon aveugle et insensée, <strong>de</strong>façon ignorante.*

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