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Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

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garants <strong>de</strong> <strong>la</strong> quête intérieure, <strong>de</strong> <strong>la</strong> liberté intérieure, <strong>de</strong> <strong>la</strong> paix et <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>com</strong>préhension.Il faut toujours en revenir à <strong>la</strong> distinction essentielle entre ce dont nous avons besoin,impérativement besoin, et ce que nous « aimons », c’est-à-dire ce que nous désirons. Lavie matérielle <strong>de</strong> <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s Occi<strong>de</strong>ntaux est <strong>de</strong>venue trop facile pour que les motsfaim, soif froid aient encore pour nous une signification et puissent servir d’images <strong>de</strong> <strong>la</strong>nécessité. Le sens <strong>de</strong> <strong>la</strong> nécessité ne peut pas être satisfait tant qu’il n’est pas assouvi et ilimpose <strong>de</strong> chercher encore et encore jusqu’à ce qu’on trouve. L’envie, au contraire, quan<strong>de</strong>lle n’est pas satisfaite, se change en émotion négative, en hostilité, en rancune, en haine.Quand l’envie est <strong>la</strong> source <strong>de</strong> l’action, si cette action ne réussit pas à obtenir ce qui estes<strong>com</strong>pté, <strong>la</strong> motivation <strong>de</strong> désir fait aussitôt p<strong>la</strong>ce aux émotions et à l’agressivité.Maintenant, <strong>com</strong>prenons bien ceci : nous « aimons »que nos besoins soient <strong>com</strong>blés. Sinos besoins véritables n e sont pas satisfaits, <strong>la</strong> réaction survient et « nous aimons »setransforme en opposition. Notre énergie se dissipe en révolte, reproches, accusations,suffocation, souffrance. Mais si nous sommes, au contraire, guidés par le sens <strong>de</strong> <strong>la</strong>nécessité, nous ne pouvons que nous poser <strong>la</strong> question: « Pourquoi ne suis-je pas satisfait,contenté ? » Le chercheur <strong>de</strong> <strong>la</strong> vérité ne pense jamais qu’il a échoué dans une entreprise.Il constate : « Je n’ai pas obtenu le résultat que je vou<strong>la</strong>is. » Il a obtenu quelque chose <strong>de</strong>plus précieux: <strong>de</strong> l’expérience, un peu plus <strong>de</strong> maturité. Le sens <strong>de</strong> <strong>la</strong> nécessité n’a pas <strong>de</strong>temps à perdre en récriminations. Il ne cessera <strong>de</strong> s’exercer que quand il aura obtenusatisfaction. La constatation : « Je ne peux pas obtenir ici » — ou: « <strong>de</strong> cette personne »— ou : « <strong>de</strong> cette façon-là », n’a rien à voir avec <strong>la</strong> réaction d’hostilité ou <strong>de</strong> haine et, peuà peu, le sens <strong>de</strong> <strong>la</strong> nécessité fait p<strong>la</strong>ce au sens <strong>de</strong> <strong>la</strong> discrimination. Au contraire, l’ego neconnaît que ses goûts et ses préférences. Toute déception donne naissance à l’aversion età <strong>la</strong> répugnance. L’ego veut prendre ou bien il veut détruire, il veut tuer. Le chemin <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>sagesse</strong> <strong>com</strong>mence avec <strong>la</strong> question « pourquoi ? » « Je dois obtenir. Si je n’obtiens pas,pourquoi ? »La tradition hindoue a toujours reconnu <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> satisfaire les besoinsparticuliers <strong>de</strong> chaque homme, selon son âge, son tempérament, son milieu social. Le motbhoga, qui est souvent traduit par jouissance, correspond exactement à expérience. Bhogaest légitime sur le chemin <strong>de</strong> <strong>la</strong> liberté. Mais il existe aussi upabhoga, upa signifiantinférieur. Bhoga est l’expérience consciente d’un « je » qui se tient au centre <strong>de</strong>s désirs.Upabhoga est <strong>la</strong> vaine poursuite, jamais satisfaite, toujours re<strong>com</strong>mencée, <strong>de</strong> celui qui estemporté par ses désirs et ses refus. Une <strong>de</strong>s Upanishads précise que personne ne peut<strong>de</strong>venir libre <strong>de</strong> kama par upabhoga. « C’est <strong>com</strong>me vouloir éteindre le feu en y versant<strong>de</strong> l’huile. » Par exemple patnî signifie épouse, et upapatnî signifie maîtresse. Don Juan,quels que soient son pouvoir sur les femmes et le nombre <strong>de</strong> ses conquêtes, ne sera jamaislibre <strong>de</strong> sa servitu<strong>de</strong> à <strong>la</strong> division <strong>de</strong> l’humanité en <strong>de</strong>ux sexes. Par contre, il est dit:bhogoyogayate. « Bhoga <strong>de</strong>vient yoga. » L’homme qui se soumet à <strong>la</strong> discipline sexuelledu mariage <strong>de</strong>vient libre. Son expérience n’est plus esc<strong>la</strong>ve du jeu <strong>de</strong> ses envies et <strong>de</strong> sespréférences. L’époux et l’épouse, en Asie, acceptent leur partenaire dans l’état d’espritqui s’exprime par: « Voici mon lot, voici ce qui m’a été réservé, désigné. » Ou encore : «Ceci est à moi car, en ultime vérité, c’est moi qui l’ai attiré. » « Je l’ai acceptée <strong>com</strong>me*

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