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Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

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aimé. Qui je ? L’ego. Ce n’est pas l’ego du disciple que le maître aime, aime d’un amourinfini, in<strong>com</strong>préhensible, in<strong>de</strong>scriptible. C’est <strong>la</strong> vérité du disciple. C’est par amour pourcette vérité que le maître montre envers l’ego une patience sans limites, une<strong>com</strong>préhension sans ombres, une délicatesse sans failles et une sévérité sans faiblesse.Alors, ensemble, le maître et le disciple peuvent poursuivre <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> aventure, <strong>la</strong>seule qui vaille <strong>la</strong> peine d’être vécue, celle qui est le sens même <strong>de</strong> l’existence humaine,<strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> vérité et <strong>de</strong> l’immortalité. Une aventure qui concerne <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong>l’être et embrasse <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong> l’existence. Tous les koshas et tous les sharirs (corpsphysique, corps psychique, corps causal) sont assumés et transformés, dépouillés,dépassés. Un travail se poursuit sur le corps physique (stû<strong>la</strong> sharira) <strong>com</strong>prenant <strong>la</strong> dièteet, éventuellement, les jeûnes, les postures <strong>de</strong> hatha­yoga (asanas), <strong>la</strong> re<strong>la</strong>xationmuscu<strong>la</strong>ire. Un travail s’ac<strong>com</strong>plit sur le mental et les émotions (manas) et sur les désirs(vasana) jusqu’à <strong>la</strong> perfection <strong>de</strong> l’état humain dont toutes les possibilités sont épanouies.C’est le passage <strong>de</strong> l’anormal au normal, <strong>la</strong> stature parfaite <strong>de</strong> l’homme. Le maître ne faitpas du disciple un homme. Il en fait l’Homme. Puis cette perfection humaine qui relèveencore <strong>de</strong> <strong>la</strong> manifestation est transcendée. Mais avant que <strong>la</strong> coupe débor<strong>de</strong> elle doit êtrepleine, avant que les limites soient dépassées elles doivent être atteintes. Alors vient lepassage du normal au supra­normal. De même que <strong>la</strong> fleur croît à partir du bouton et <strong>la</strong>femme à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> fillette, <strong>la</strong> Personne (uttamah purusha) croit à partir <strong>de</strong>l’individualité. Cette « personne » c’est l’image humaine <strong>de</strong> l’atman. Elle n’est plusindividuelle mais universelle.Mais ces considérations concernent le bout <strong>de</strong> <strong>la</strong> route. Commençons au début duchemin, au début du bon chemin. Pour <strong>la</strong> <strong>de</strong>stination Méditerranée il est vivementconseillé <strong>de</strong> s’embarquer plutôt Gare <strong>de</strong> Lyon que Gare du Nord ou Gare <strong>de</strong> l’Est, mêmesi au premier abord toutes les gares se ressemblent. Vous ne vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rez jamais tropoù vous voulez aller, ce que vous désirez et qui peut vous y conduire. Dans l’adhyatmictradition, il est admis que le disciple en puissance a le droit <strong>de</strong> to test the guru, mettre leguru à l'épreuve. Le disciple montre déjà sa qualification par <strong>la</strong> façon dont il teste lemaître et forme son jugement sur lui. Le maître accepte pour élève celui qui a été capable<strong>de</strong> le reconnaître <strong>com</strong>me un maître, parce que sa recherche était vraie. Il ne révèle pas saqualité <strong>de</strong> guru par <strong>de</strong>s signes ou <strong>de</strong>s prodiges spectacu<strong>la</strong>ires mais par sa réponse à une<strong>de</strong>man<strong>de</strong> juste. La shadana ne se développe pas autour du maître mais autour du disciple,à partir du disciple. C’est le disciple qui révèle le maître, <strong>com</strong>me le fer révèle l’aimant.Bien qu’entouré toujours d’un champ magnétique, l’aimant n’attire ni le bois ni le cuivre.Dans l’adhyatama yoga, <strong>la</strong> qualité du guru n’éc<strong>la</strong>te pas aux yeux <strong>de</strong> tous, bois, cuivre,p<strong>la</strong>stique, cuir, caoutchouc. Le guru n’est pas un sage qui irradie partout autour <strong>de</strong> lui<strong>com</strong>me certaines figures divines <strong>de</strong> l’hindouisme, telles Sri Ramana Maharehi ou MaAnandamayi. Le maître doit être reconnu selon <strong>de</strong>s critères que seul possè<strong>de</strong> le véritabledisciple. Mais quand il a été découvert, sa gran<strong>de</strong>ur est aussi manifeste que celle <strong>de</strong>sjivanmuktas les plus célèbres. Cette nécessité <strong>de</strong> reconnaître le guru opère <strong>la</strong> sélection <strong>de</strong>spostu<strong>la</strong>nts à <strong>la</strong> <strong>sagesse</strong>, évite qu’il y ait foule autour du maître et permet un travailpersonnel, intime et méthodique. Le maître ne refuse pas un disciple. Ceux qui ne sontpas qualifiés, c’est­à­dire ceux qui viennent pour servir leur ego et bercer leur sommeil,

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