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Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

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quelque chose, espèrent quelque chose du <strong>de</strong>hors, <strong>de</strong>s autres. C’est cette attente qui lesmet dans <strong>la</strong> dépendance <strong>de</strong> l’extérieur et les exile <strong>de</strong> <strong>la</strong> dépendance <strong>de</strong> soi-même, chemin<strong>de</strong> <strong>la</strong> non-dépendance qui est <strong>la</strong> seule vraie indépendance. Que <strong>de</strong> gens dont <strong>la</strong> prétendueindépendance n’est qu’une immense réaction, donc <strong>la</strong> dépendance totale. Et qu’est-cequ’un homme « attend » ? Il attend que <strong>la</strong> loi naturelle fasse une exception spécialementpour lui, cesse d’agir pour lui et que <strong>de</strong>ux ne soient plus différents. Il attend que lesautres, ou tel autre en particulier soit un autre lui-même, un alter ego, ressentant <strong>com</strong>me ilressent, faisant ce qu’il espère, aimant ce qu’il aime, lui donnant ce qu’il veut, <strong>com</strong>me s’ilse regardait dans une g<strong>la</strong>ce, partout. C’est lui, lui-même, que l’homme cherchedésespérément à voir dans <strong>la</strong> peau <strong>de</strong> son patron, dans <strong>la</strong> peau <strong>de</strong> sa maîtresse, dans <strong>la</strong>peau <strong>de</strong> son fils, dans <strong>la</strong> peau <strong>de</strong> son ami et dans celle <strong>de</strong> son ennemi. Quand le sage, lelibéré dit <strong>de</strong> chacun : « Je suis lui », l’homme asservi crie <strong>de</strong> chacun : « Il est moi. »Une autre expression <strong>de</strong> surface trahissant les mécanismes profonds consiste à projetersur <strong>de</strong>s causes extérieures les raisons <strong>de</strong> son <strong>com</strong>portement. « J’ai fait ceci parce que ce<strong>la</strong>,étranger à moi, m’y a obligé » — sans vouloir, ou plutôt sans pouvoir, reconnaître que,dans les mêmes circonstances, un autre eût agi tout différemment. Certains ren<strong>de</strong>ntresponsable Satan ou <strong>de</strong>s forces maléfiques : « Je ne sais pas ce qui m’a pris », c’est-àdire« ce qui s’est emparé <strong>de</strong> moi ». Ce qui les a pris, c’est leur vraie nature profon<strong>de</strong>, à cemoment précis <strong>de</strong> leur évolution, due à l’ensemble <strong>de</strong>s causes et conditions préa<strong>la</strong>bles.Mais parce que cette nature ne correspond pas à l’image qu’ils ont d’eux-mêmes, à leuridéal, ils <strong>la</strong> nient, <strong>la</strong> répriment et l’ignorent. Le chemin <strong>de</strong> l’effet vers <strong>la</strong> cause consiste àchercher cette cause en soi. C’est une tâche difficile une partie <strong>de</strong> nous veut voir, unepartie ne veut pas voir et oppose <strong>de</strong> terribles résistances. Je ne peux pas voir parce que jene veux pas voir. Le mental se met à penser, penser, penser, pour masquer coûte quecoûte l’accès à <strong>la</strong> racine émotionnelle profon<strong>de</strong> d’où naissent nos actes.D’autres accusent <strong>la</strong> pluie ou le beau temps, leur frère ou leur belle-sœur, les postes ou<strong>la</strong> police, <strong>la</strong> connerie <strong>de</strong>s responsables ou <strong>la</strong> mer<strong>de</strong> générale et je ne sais qui ou quoiencore. Faire retomber <strong>la</strong> faute sur les autres est un <strong>com</strong>portement essentiellementinfantile. L’enfant n’a pas <strong>la</strong> moindre idée <strong>de</strong> ce que peut être <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong> soi oules mécanismes psychiques. Son existence ayant <strong>com</strong>mencé par <strong>la</strong> dépendance totale, ilcontinue à tout attribuer à <strong>de</strong>s agents extérieurs. Il ne pensera pas : « Je me suis brûléavec le réchaud » mais « le réchaud m’a brûlé ».La surface est donc le jeu <strong>de</strong>s événements tels que chaque homme les ressent et lesinterprète « C’est à cause <strong>de</strong> ceci que j’ai fait ce<strong>la</strong> », « Ceci et ceci étant, j’ai dû faire ce<strong>la</strong>», « Parce qu’il avait agi <strong>com</strong>me ceci, j’ai décidé <strong>de</strong> faire ce<strong>la</strong>. » Apparences, autrementdit mensonges. Parce qu’il y a ceci au fond <strong>de</strong> vous, vous avez eu telle émotion, vousavez réagi <strong>de</strong> telle façon et vous avez fait ce<strong>la</strong> parce que vous ne pouviez pas faireautrement. Voilà <strong>la</strong> vérité. Toutes les bonnes raisons, toutes les justifications sont <strong>de</strong>ssécrétions du mental. La façon dont j’ai agi était-elle <strong>la</strong> justice <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation perçue parun sentiment libre et une intelligence c<strong>la</strong>ire, ou ma réaction aveugle à ce que j’aime oun’aime pas?Si un homme est excité, provoqué, par un facteur quel qu’il soit, c’est que cet élément

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