11.07.2015 Views

Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

dans <strong>la</strong> mesure qui est possible au disciple. Au départ <strong>de</strong> <strong>la</strong> voie, le disciple n’est pascapable <strong>de</strong> vivre hors <strong>de</strong> <strong>la</strong> dépendance, c’est­à­dire <strong>de</strong> trouver en lui sa certitu<strong>de</strong>, en luisa joie, en lui <strong>la</strong> cause ou <strong>la</strong> source <strong>de</strong> ses propres actions et <strong>de</strong> ne plus être mû parl’extérieur, par l’attraction et <strong>la</strong> répulsion. Toute <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> l’être humain qui n’a pas résolule problème <strong>de</strong> <strong>la</strong> dualité est fondée sur <strong>la</strong> dépendance, donc sur l’importance <strong>de</strong>sre<strong>la</strong>tions qui le mettent en cause dans un contexte d’attachement. L’homme doitconquérir sa liberté, cesser d’être perpétuellement « le jouet <strong>de</strong>s émotions », <strong>de</strong> ce qu’ilconsidère <strong>com</strong>me bon et qui le rend heureux et <strong>de</strong> ce qu’il considère <strong>com</strong>me mauvais etqui le rend malheureux. Puisque nous n’avons pas en nous notre assise, le problème <strong>de</strong> <strong>la</strong>re<strong>la</strong>tion avec le mon<strong>de</strong> extérieur <strong>de</strong>vient vital. Il est faussé dès le départ parce que le pèreet <strong>la</strong> mère du petit bébé ne sont pas libres eux non plus. L’enfant <strong>com</strong>mence à êtredéformé et peu à peu — plus ou moins selon les cas — toutes les re<strong>la</strong>tions qu’il établitavec les autres hommes et les autres femmes, soumis <strong>com</strong>me lui à cette dépendance, à cetesc<strong>la</strong>vage du « j’aime » et du « je n’aime pas », sont <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions fausses.Or il est un être qui échappe à ce jeu du « j’aime » et « je n’aime pas », qui est libéré<strong>de</strong> tout désir, <strong>de</strong> toute crainte et <strong>de</strong> tout jugement subjectif, c’est le sage, le guru. Parconséquent peut se développer entre le disciple et le maître une forme <strong>de</strong> re<strong>la</strong>tionabsolument nouvelle, pour <strong>la</strong> première fois une re<strong>la</strong>tion juste. Si un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux partenairesest encore dans le mensonge, l’illusion, l’esc<strong>la</strong>vage, <strong>la</strong> séparation, le jeu <strong>de</strong>s réactions auxévénements extérieurs, l’autre n’y est plus. Du fait que ce partenaire a toujours uneattitu<strong>de</strong> neutre, objective, parfaite, une re<strong>la</strong>tion enfin juste s’établit, grâce à <strong>la</strong>quelle ledisciple découvre peu à peu ce qui a été l’essence <strong>de</strong> toutes ses re<strong>la</strong>tions. Il réalise que,jusque­là, il n’a jamais vraiment vu les autres mais quelqu’un qu’il portait enfoui dansson souvenir, emmenait partout avec lui et retrouvait inconsciemment dans tous ceux etcelles qu’il rencontrait un père qui avait été très bon avec lui et qu’il avait perdu quand ilétait tout jeune ou, au contraire, un père distant et autoritaire dont <strong>la</strong> sévérité l’avaitpresque mutilé ; ou encore une jeune mère qui avait été toute à lui et l’avait <strong>com</strong>blé etqu’il a perdue lorsqu’une petite sœur est venue le détrôner dans son amour exclusif, etc.Au début, le disciple, inconsciemment, voit dans le guru tout le mon<strong>de</strong> sauf le guru luimême.L’impossibilité à <strong>de</strong>venir adulte et cette hypertrophie <strong>de</strong> l’individualismecaractéristiques <strong>de</strong> l’« a­normalité » <strong>de</strong> l’homme mo<strong>de</strong>rne s’aggravent lorsqu’il y a<strong>com</strong>plexe, traumatisme, fixation infantile et autres formes <strong>de</strong> névroses, <strong>de</strong> plus en plusrépandues dans tous les milieux. Si l’homme ne vit pas dans l’instant présent — et encoremoins dans l’Éternel Présent intemporel — c’est parce qu’il est attaché au passé, vivanten référence inconsciente à <strong>de</strong>s expériences anciennes qui colorent sa vision et sonapproche <strong>de</strong> toute l’existence. À partir <strong>de</strong> l’âge <strong>de</strong> quatre ou cinq ans, il ne rencontre plusrien <strong>de</strong> nouveau. Toute expérience rentre dans <strong>de</strong>s moules ou <strong>de</strong>s cadres déjà préparés.L’homme ne voit plus rien, n’entend plus rien. Il est « aveugle » et « sourd » à ce quiarrive. A cause <strong>de</strong> ce<strong>la</strong> toute l’existence <strong>de</strong>vient terne et sans intérêt et l’homme espèretoujours retrouver <strong>de</strong>s sensations intenses, vivre <strong>de</strong>s moments extraordinaires. Alors quel’intensité est toujours là en tout, alors que l’extraordinaire est tout le temps là partout etque tout caillou est un diamant pour celui qui sait voir.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!