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Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

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vérité doit faire le chemin inverse, retrouver <strong>la</strong> conscience qui n’est pas limitée par lecorps, i<strong>de</strong>ntifiée au corps, et, pour <strong>com</strong>mencer, une conscience moins i<strong>de</strong>ntifiée au corps,moins i<strong>de</strong>ntifiée au nom, une conscience plus vaste, plus inclusive (<strong>com</strong>préhensive) etnon exclusive.« Je » est vérité, le mental est mensonge. Le véritable Créateur, c’est le mental. Lemental crée sans cesse autre chose que ce qui est. Mais, s’il n’y a pas <strong>de</strong> <strong>de</strong>grés ou <strong>de</strong>niveaux dans le « Je », qui est absolu, il en existe à l’infini dans le mental qui est re<strong>la</strong>tif.On peut les distinguer selon leur <strong>de</strong>gré d’irréalité.Le sage, le « libéré-vivant », est affranchi du mental. Il est un tattwa darsee quelqu’unqui voit ce qui est. Tat signifie ce<strong>la</strong>. Tattwa est traduit en ang<strong>la</strong>is par thatness, le faitd’être ce<strong>la</strong>. Tattwa jnana est <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> vérité, <strong>la</strong> connaissance suprême. <strong>Les</strong>age vit dans <strong>la</strong> conscience supra-normale <strong>de</strong> l’Unité. Tout ce qu’on dit du Brahman, <strong>de</strong>l’Absolu, on peut le dire <strong>de</strong> lui : « Je suis sans un second », « Je suis et rien d’autre. »Non pas : « Je suis et tout est moi », ce qui est <strong>la</strong> vaine et caricaturale prétention <strong>de</strong> l’ego,mais : « Je suis et je suis chaque chose. »Non pas : « Vous êtes moi » mais : « Je suisvous. » S’il y a « autre chose », quoi que ce soit, je suis aussi ce<strong>la</strong>.Dès que le mental apparaît, <strong>la</strong> dualité apparaît ou dès que <strong>la</strong> dualité apparaît, le menta<strong>la</strong>pparaît. Dès que <strong>la</strong> dualité apparaît, le conflit apparaît. Si un autre que moi n a avec moiaucun champ d’action <strong>com</strong>mun, si nos intérêts n’interfèrent jamais, c’est <strong>com</strong>me s’iln’existait pas pour moi et on ne peut plus parler <strong>de</strong> dualité. Mais s’il y a effectivement<strong>de</strong>ux, un mouvement s’élève tout <strong>de</strong> suite en moi pour annihiler cette dualité, pour quel’autre <strong>de</strong>vienne « un autre moi-même » (alter ego) dont je n’aie rien à craindre et tout àattendre. Le schéma du mécanisme général est très simple. On s’i<strong>de</strong>ntifie à ce que l’onaime chez l’autre, on s’attribue ce qui apparaît positif en lui. On refuse et condamneviolemment les traits que l’on ne veut pas reconnaître en soi-même et que l’on reconnaîten l’autre. Enfin, on projette sur lui tout ce que l’on ressent en soi <strong>com</strong>me négatif et onl’accuse <strong>de</strong> ce dont, au plus profond <strong>de</strong> son cœur, on est bien obligé <strong>de</strong> s’accuser soimême.Ces trois points donnent l’indéfinie variété <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions humaines nonconscientes. « Tu ne convoiteras pas », « tu ne tueras pas » s’appliquent au champpsychologique tout autant qu’aux actions concrètes. « Tu aimeras ton prochain <strong>com</strong>metoi-même. » Oui, à tous les niveaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> réalité, notre prochain, c’est nous-même.Ce triple mécanisme joue au niveau <strong>de</strong>s sociétés autant qu’au niveau <strong>de</strong>s individus.Une collectivité, l’Europe mo<strong>de</strong>rne, celle qui naquit au XVIIIe siècle avec <strong>la</strong> révolutionindustrielle, a jugé aveuglément les cultures asiatiques ou africaines. Ainsi, c’est cettesociété dite scientifique qui a, plus que toute autre — et même contrairement à toute autre— donné à l’homme une position supérieure et à <strong>la</strong> femme une position inférieure. Elle aété justement qualifiée <strong>de</strong> « virilo-centrique ». A partir <strong>de</strong> là, elle a vu l’oppression et lemépris <strong>de</strong> <strong>la</strong> femme là même où <strong>la</strong> femme était non seulement respectée mais vénérée.Cette société a développé et hypertrophié, <strong>de</strong> façon proprement monstrueuse, l’égoïsme etl’indifférence aux vraies <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s autres. A partir <strong>de</strong> là, elle s’est crue investie d’unemission salvatrice pour le reste <strong>de</strong> l’humanité. Elle a refusé <strong>de</strong> voir l’hospitalité, <strong>la</strong>*

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