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Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

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2. Choisir sa voieLa marche vers <strong>la</strong> Sagesse <strong>com</strong>mence avec <strong>la</strong> conception d’un but. L’homme ne vitpas seulement <strong>de</strong> pain. L’homme ne vit pas seulement pour le pain, pour servir lesintérêts <strong>de</strong> son corps. Le védanta considère qu’en chaque être humain le Soi unique(atman qui se confond avec brahman) est recouvert par une succession d’enveloppes ou<strong>de</strong> couches qui le limitent et le conditionnent, les koshas. L’enveloppe <strong>la</strong> plus extérieureet <strong>la</strong> plus grossière, le corps physique, est appelé annamayakosha, maya signifiant fait <strong>de</strong>,et anna nourriture. Ensuite, en procédant vers l’intérieur, pranamayakosha, l’enveloppefaite d’énergie vitale (prana), mayakosha, l’enveloppe faite <strong>de</strong>s pensées et <strong>de</strong>s émotionsliées à l’existence individuelle (manas) et d’autres koshas plus subtiles. L’homme ne vitpas pour <strong>la</strong> satisfaction <strong>de</strong> ces trois premières koshas mais pour réaliser l’atman luimême,l’océan dans <strong>la</strong> vague.Il ne suffit pas <strong>de</strong> vouloir atteindre ce but pour que ce<strong>la</strong> <strong>de</strong>vienne une tâche aisée. Lavraie question, <strong>la</strong> première, n’est pas : « Comment savoir que je suis l’océan ? » mais : «Qu’est­ce qui me maintient dans <strong>la</strong> certitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> n’être qu’une vague ? Qu’est­ce qui faitque je ne suis pas moi aussi parfait, libre, sans changements, dans <strong>la</strong> non­dualité ? » Nousne pouvons partir que <strong>de</strong> là où nous sommes mais <strong>de</strong>vant nous s’ouvre ce que l’humanitéa toujours connu <strong>com</strong>me « le chemin », le chemin qui se retrouve dans toutes les religionset même hors <strong>de</strong>s formes religieuses. « Comment être parfait ? Pourquoi ne le suis­jepas ? » C’est à ce<strong>la</strong> que répon<strong>de</strong>nt tous les enseignements religieux, initiatiques ouésotériques, toutes les « voies », tous les yogas et tout ce que les maîtres ont transmis auxdisciples sur toute <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre et à travers tous les siècles. Sinon ce sont <strong>de</strong>senseignements in<strong>com</strong>plets, <strong>de</strong>s voies fragmentaires, <strong>de</strong>s yogas partiels et <strong>de</strong>s maîtres quine sont pas arrivés eux­mêmes au bout du chemin.La voie, c’est le passage d’un état à un autre jusqu’au non­conditionnement et à <strong>la</strong>non­détermination absolus, jusqu’à <strong>la</strong> perfection. S’il y a un point <strong>de</strong> départ, il y a aussiun point d’arrivée. Si elle n’est pas <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>, <strong>la</strong> perfection peut être dans ce mon<strong>de</strong>. Jeprends un morceau <strong>de</strong> fil <strong>de</strong> fer et je le courbe <strong>com</strong>me un arc. Puis peu à peu, je leredresse pour en faire une ligne droite, le plus court chemin d’un point à un autre : un peumoins courbe, encore moins courbe, mais ce n’est toujours pas une ligne droite. Et enfin,tout à coup, il y a rupture, transcendance, passage à <strong>la</strong> ligne droite. C’est fini. Leprocessus est achevé. Ou bien je plie mes jambes, je m’accroupis et je me recroquevillesur moi­même puis je me relève lentement : pas encore <strong>de</strong>bout, pas encore <strong>de</strong>bout. Puis jesuis entièrement redressé et il ne reste plus rien à ac<strong>com</strong>plir. Ou encore je ferme monpoing bien serré et progressivement j’ouvre ma main : elle se déplie, elle se déplie encore,elle ne se déplie plus. Il n’y a plus <strong>de</strong> détente possible. Je ne peux pas aller au­<strong>de</strong>là.Nirvana veut dire c’est fini.Quel est donc pour l’homme le processus normal et légitime d’évolution ? Puisquel’eau <strong>de</strong> mer est déjà dans <strong>la</strong> bouteille, <strong>la</strong> première conclusion à tirer <strong>de</strong> ce fait — et leprincipe fondamental <strong>de</strong> toute <strong>la</strong> sadhana — est qu’il n’y a rien à créer, mais seulement àdécouvrir. Aucune action, aussi méritoire soit­elle, ne peut par elle­même produire <strong>la</strong>

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