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Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

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<strong>la</strong> verge <strong>de</strong> son mari.Faire l’amour, c’est se donner. Mais pour pouvoir se donner il faut d’abords’appartenir, il faut pouvoir faire.« Je t’aime. » Qui aime qui ? Un « Je » total, unifié, ou un « je » partiel qui n’engagequ’une petite partie <strong>de</strong> l’être? Un être qui ne peut pas se donner pourra réussir dans <strong>de</strong>nombreuses entreprises mais l’échec <strong>de</strong> sa vie sexuelle <strong>de</strong>meurera le témoin <strong>de</strong> son échecintérieur, <strong>de</strong> ses conflits et <strong>de</strong> ses craintes. La sexualité sera une recherche <strong>de</strong> jouissancephysique ou une <strong>com</strong>pensation, non l’expression <strong>de</strong> <strong>la</strong> liberté et <strong>de</strong> l’amour. Un être peutse donner s’il est sûr <strong>de</strong> lui, pas si, inconsciemment, il se sent inférieur ou s’il a peur.Ce<strong>la</strong> dit, c’est lorsqu’un <strong>de</strong>s conjoints souffle d’une difficulté d’ordre sexuel que l’amourconscient <strong>de</strong> son ou sa partenaire peut faire le plus beau miracle : rendre à lui­même unêtre « aliéné », <strong>de</strong>venu un autre. Car, à partir <strong>de</strong> là et à partir <strong>de</strong> là seulement,<strong>com</strong>mencent <strong>la</strong> progression spirituelle et <strong>la</strong> croissance intérieure. Aimer ne signifie pasdésirer le corps <strong>de</strong> l’autre mais <strong>com</strong>prendre son essence. L’amour <strong>de</strong>man<strong>de</strong> toutsimplement beaucoup d’intelligence et beaucoup <strong>de</strong> sympathie.L’acte sexuel véritable, celui qui a sa p<strong>la</strong>ce sur <strong>la</strong> voie, est celui qui unit <strong>com</strong>plètement<strong>de</strong>ux êtres dans une offran<strong>de</strong> <strong>de</strong> soi sans réserve et non celui qui accouple <strong>de</strong>ux corpsphysiques. Ce don <strong>de</strong> soi, acte libre d’un adulte, est trop souvent confondu avec un désirrégressif et infantile <strong>de</strong> retour à l’indifférenciation <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion mère­enfant. Dans l’un<strong>com</strong>me dans l’autre cas, le sens <strong>de</strong> <strong>la</strong> séparation et l’emprisonnement dans les limites <strong>de</strong>l’individualité sont dépassés. Mais <strong>la</strong> distinction est celle qui existe entre un sage et unpetit enfant. L’un est conscient et éveillé, l’autre ne l’est pas. L’amour est un sentimentconscîent.«L’amour sans amour » n’est pas l’amour. On ne peut pas dissocier <strong>la</strong> question <strong>de</strong>l’acte sexuel <strong>de</strong> celle du couple, <strong>de</strong> l’amour pris au sérieux et même <strong>de</strong> l’engagement dumariage.Avant d’abor<strong>de</strong>r ce domaine si important <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie, je veux cependant faire uneremarque. L’amour <strong>de</strong> l’homme et <strong>de</strong> <strong>la</strong> femme est un sujet dont on peut difficilementparler sans malentendu. Il est tellement ressenti à travers les frustrations, les peurs, lesrefoulements, les préjugés et surtout l’égoïsme <strong>de</strong> chacun qu’une longue maturation estnécessaire pour l’envisager en adulte véritable. Dans le <strong>la</strong>ngage <strong>de</strong>s amants : « Je t’aime »signifie : « Aime­moi. » L’amour, même le « grand amour », est celui <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux egos,limités, définis, individualisés, mais qui veulent dépasser leurs limites.Il est un acte sexuel hors du couple et du mariage qui a aussi sa valeur transcendante,c’est celui dans lequel ce n’est plus monsieur Untel qui s’unit à madame ou ma<strong>de</strong>moiselleUnetelle, mais l’homme qui s’unit à <strong>la</strong> femme, sans esprit <strong>de</strong> possession, sans référence à<strong>la</strong> durée. Le principe masculin s’unit au principe féminin, l’homme voyant <strong>la</strong> Femme ensa partenaire, <strong>la</strong> femme voyant l’Homme en son partenaire. Il y a, en <strong>de</strong> telles unionspassagères, une dimension supra personnelle qui brise aussi <strong>la</strong> prison <strong>de</strong> l’individualisme.C’est le cas <strong>de</strong>s accouplements rituels dans certains enseignements tantriques. Cettedésindividualisation se retrouve également dans les unions collectives. Si les « partouzes

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