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Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

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suggérer qu’il <strong>de</strong>vrait toujours agir <strong>de</strong> cette façon.Pourquoi une éducation ? Pour l’amour <strong>de</strong> l’éducation en elle-même ? Non. Etpourtant <strong>com</strong>bien souvent on pourrait croire qu’il en est ainsi. L’éducation, au lieu d’êtreune ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong> croissance, <strong>de</strong>vient, lorsque les notions <strong>de</strong> bien et <strong>de</strong> mal sont trop pesantes,un empêchement à cette croissance, <strong>la</strong> formation d’une série <strong>de</strong> liens. Qu’est-ce qui vadans le sens d’une croissance naturelle et non d’une distorsion ou d’un blocage?Une éducation doit se fon<strong>de</strong>r elle aussi sur <strong>la</strong> conscience du but <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie : l’expansiondu moi par <strong>la</strong> <strong>com</strong>préhension. En termes simples, <strong>com</strong>ment l’enfant peut-il grandir dumoi au nous? Dans l’In<strong>de</strong> traditionnelle, lorsque l’enfant avait atteint l’âge <strong>de</strong> sept ans, ilpassait <strong>de</strong> l’influence <strong>de</strong> sa mère et <strong>de</strong> son père à celle d’un maître (acharya). Le premiergeste <strong>de</strong> ce maître était <strong>de</strong> donner à l’enfant le célèbre mantram <strong>de</strong> <strong>la</strong> gayatri . « Nous(nous et non pas je) méditons sur <strong>la</strong> lumière adorable du Soleil créateur, afin que notreintelligence puisse croître <strong>de</strong> plus en plus. » Remarquons au passage que <strong>la</strong> prière du «Notre Père » dit aussi : « Donne-nous » et non : « Donne-moi. »Nous est l’antidote <strong>de</strong>moi. Au petit enfant « nous » évite une i<strong>de</strong>ntification trop poussée avec son nom et soncorps. Le <strong>com</strong>mentaire du mantram montrait à l’enfant que <strong>la</strong> lumière éc<strong>la</strong>ire tout ce quiest dans l’univers, pas seulement lui. Le symbolisme <strong>de</strong>s ténèbres et <strong>de</strong> <strong>la</strong> lumière estinépuisable. « Afin que notre intelligence croisse <strong>de</strong> plus en plus. » Il n’est pas question<strong>de</strong> bien et <strong>de</strong> mal mais <strong>de</strong> croissance. Buddhi, que l’on traduit par intelligence, n’a rien àvoir avec l’intellectualisme ou <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> jongler bril<strong>la</strong>mment avec les idées. C’estl’intellect supérieur, qui peut voir et <strong>com</strong>prendre objectivement.D’autre part, cette éducation traditionnelle tenait le plus grand <strong>com</strong>pte d’une vérité quele mon<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rne s’efforce aujourd’hui <strong>de</strong> nier et qui prend sa revanche avec d’autantplus <strong>de</strong> force : l’infinité <strong>de</strong>s différences. Sans parler <strong>de</strong> vies antérieures ou <strong>de</strong> karma, ondoit constater qu’il y a, dès <strong>la</strong> naissance, une différence qualitative entre les bébés suivantleur hérédité et — déjà — suivant les impressions reçues par le fœtus pendant <strong>la</strong>grossesse <strong>de</strong> sa mère. La façon dont ces bébés puis ces enfants prendront, incorporerontles impressions, fût-ce les mêmes impressions, va différer avec chacun. Si nous nousréférons au diagramme du chapitre intitulé « Se situer » sur les niveaux <strong>de</strong> proximité oud’éloignement du centre, tous les enfants ne naissent pas au même cercle. En tant que «l’Homme créé à l’image <strong>de</strong> Dieu », chaque enfant a une possibilité infinie <strong>de</strong> croissanceet <strong>de</strong> réalisation. Mais parmi les conditions qui constituent <strong>la</strong> probabilité, l’hérédité joueun rôle essentiel, et parmi les circonstances qui confirment cette probabilité, celles <strong>de</strong>spremières années <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie ont une influence fondamentale.Seul l’Absolu est absolu. Comment éviter que l’enfant, qui est d’abord entièrementdépendant, ne cristallise une valeur d’absolu sur ce qui ne peut être que re<strong>la</strong>tif: sa mère,son père, le bien, le mal ? Il faut l’ai<strong>de</strong>r à trouver en lui-même son point d’appui. Il fautlui rendre possible d’accepter que tout change et que le mon<strong>de</strong> n’existe pas seulementpour satisfaire son ego. Mais il faut aussi reconnaître son ego. Il faut permettre à l’enfantd’être lui-même.Il en est <strong>de</strong> même à tous les âges. « Qui veut faire l’ange fait <strong>la</strong> bête. » L’homme n’estni ange ni bête. Il est supérieur à l’un et à l’autre. L’homme ne peut pas, ne peut Jamais

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