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Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

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De toute façon, avec son conjoint, on ne peut pas tricher. « Il n’y a pas <strong>de</strong> noble pourson valet <strong>de</strong> chambre. »Il n’y a pas <strong>de</strong> grand homme pour son épouse ni <strong>de</strong> femme idéalepour son mari. La seule admiration possible, une fois démenti l’enthousiasme <strong>de</strong> <strong>la</strong>fascination, est pour le courage et <strong>la</strong> sincérité. Un mari et une femme se respecterontd’autant plus que chacun verra en l’autre l’acceptation <strong>de</strong> <strong>la</strong> vérité et le <strong>com</strong>bat avec soimêmepour <strong>de</strong>venir plus fort et plus libre. <strong>Les</strong> re<strong>la</strong>tions superficielles au niveau du mentalet du corps empêchent <strong>de</strong> se manifester une re<strong>la</strong>tion plus profon<strong>de</strong> au niveau <strong>de</strong>sessences. Si toutes les fonctions d’un homme et d’une femme, père, fille, frère, amie,amant, associée, sont impliquées dans l’amour, tous les niveaux — et toutes lescontradictions — <strong>de</strong> soi­même le sont aussi. J’aime avec « le meilleur » <strong>de</strong> moi, je suisfasciné avec « le pire » <strong>de</strong> moi. Ce<strong>la</strong>, chacun <strong>de</strong>s conjoints l’accepte pour lui et pourl’autre. Est­ce un <strong>de</strong>voir? Non, c’est un droit, le droit d’avoir véritablement le dharmad’un époux et d’une épouse, donc d’être et <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir. Alors chacun peut ressentir : « Jesuis pour lui »et non « il est pour moi ». Ce<strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une extrême vigi<strong>la</strong>nce et parfoisun <strong>com</strong>bat difficile que personne n'aurait <strong>la</strong> lucidité <strong>de</strong> mener s’il n’en <strong>com</strong>prend tout lesens et <strong>la</strong> portée. Je refuse l’émotion et <strong>la</strong> réaction <strong>de</strong> l’autre parce qu’elles trahissent monattente. Je refuse l’autre. Une souffrance réprimée crie : « Non, non » et réc<strong>la</strong>meobstinément le geste ou <strong>la</strong> parole qui ne viennent pas. À partir <strong>de</strong> là toutes les réactionssont possibles si le mental gar<strong>de</strong> l’initiative <strong>de</strong>s opérations. Toutes les réactions mais uneseule action, qui est le cœur <strong>de</strong> <strong>la</strong> voie. Acceptant mon émotion, reconnaissant sa force <strong>de</strong>conviction, « je » me dissocie <strong>de</strong> mon mental. C’est l’aube <strong>de</strong> « Je suis ». Le vrai je ne<strong>de</strong>man<strong>de</strong> jamais. « Je » voit ce qui est, je sent,je <strong>com</strong>prend. Enraciné dans ma profon<strong>de</strong>uret ma liberté,je libre et unifié est un avec l’autre que, peut­être sans une parole, sans ungeste, l’amour rappelle à cette paix qui est toujours en nous <strong>com</strong>me le ciel bleu esttoujours <strong>de</strong>rrière les nuages noirs.En aimant sans égoïsme, en s’efforçant <strong>de</strong> donner sans <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, l’époux ou l’épousene se sacrifie pas. Au contraire, il <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> plus en plus libre. Plus il renonce à possé<strong>de</strong>rl’autre, plus il sent que celui­ci est à lui, est lui. L’« amour » fait d’émotions et <strong>de</strong>réactions inspire au conjoint autant d’émotions et <strong>de</strong> réactions. Mais l’amour conscientattire l’amour vrai. Personne ne se trompe et ne méconnaît l’amour qui aime sansfaiblesse mais aussi sans jugement.Tout ce que je viens <strong>de</strong> dire sur l’amour <strong>de</strong>s époux représente <strong>la</strong> forme <strong>la</strong> plus juste <strong>de</strong><strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre l’homme et <strong>la</strong> femme. Elle est rarement réalisée. <strong>Les</strong> échecs, lesdifficultés peuvent <strong>de</strong>venir aussi une part <strong>de</strong> <strong>la</strong> voie, à condition <strong>de</strong> les vivre dans <strong>la</strong> véritéet non en conflit inconscient avec <strong>la</strong> morale. C’est dans ce domaine que celle­ci crée leplus <strong>de</strong> confusion.Un <strong>de</strong>s aspects <strong>de</strong> l’adhyatma yoga les plus difficiles à bien <strong>com</strong>prendre est son rejet<strong>de</strong>s critères moraux et sociaux et <strong>de</strong> <strong>la</strong> distinction du bien et du mal en soi. Il n’y a que<strong>de</strong>s cas particuliers. La question n’est pas « Est­ce bien ou mal ? » mais : « Est­ce justeou faux ? »La réponse n’est jamais donnée par l’application <strong>de</strong> principes ou <strong>de</strong>prescriptions mais par <strong>la</strong> situation elle­même. Si l’on voit tous les aspects d’une situation*

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