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Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

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liquidée — au prix d’un abandon héroïque <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> reniement et <strong>de</strong> répression—, il n’y a aucune possibilité, pour l’individu, <strong>de</strong> faire face à <strong>la</strong> loi universelle <strong>de</strong>l’impermanence et d’y participer joyeusement. Le non à ce qui est conserve sa toutepuissance.Ainsi, <strong>la</strong> Réalité est l’instabilité, le flux incessant, mais un autre en nous plus puissantque nous­mêmes refuse <strong>de</strong> l’admettre. Parfois aussi, malgré les tentatives répétées pourétablir un lien entre les moments <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> soi au calme et les momentsd’emportement ou d’émotion, cet effort s’avère impossible. <strong>Les</strong> efforts renouvelés nousconvainquent <strong>de</strong> notre échec. L’émotion est beaucoup plus forte que nous. Vient un jouroù nous ne pouvons plus continuer <strong>com</strong>me ce<strong>la</strong> : c’est au­<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> notre dignité. Cetesc<strong>la</strong>vage <strong>de</strong>vient notre vraie souffrance que ne peut plus <strong>com</strong>penser ou masquer aucunsuccès extérieur ni aucune peine passagère.Alors nous posons <strong>la</strong> question : « Pourquoi ? » Pourquoi en est­il ainsi ? Celui quipose <strong>la</strong> question « pourquoi » a déjà mis le pied sur le chemin <strong>de</strong> <strong>la</strong> Libération. Il veuttrouver <strong>la</strong> cause, <strong>la</strong> source. Si notre « non », notre refus,notre agressivité <strong>de</strong>meurent plus forts que nous, il faut trouver <strong>la</strong> réponse au «pourquoi ». Tant que nous sommes emportés malgré nous, nous sommes vaincus même sinous marquons <strong>de</strong>s points contre les autres, même si nous obtenons gain <strong>de</strong> causematériellement.L’humanité ordinaire se divise en <strong>de</strong>ux catégories d’êtres : ceux dont <strong>la</strong> force pluspuissante qu’eux s’exprime par « Viens » et ceux dont <strong>la</strong> force plus puissante qu’euxs’exprime par : « Va­t’en. » Une fois encore il faut en revenir à <strong>la</strong> donnée essentielle :dualisme et non­dualisme. Le sage, établi dans <strong>la</strong> non­dualité, ressent tout l’univers<strong>com</strong>me contenu à l’intérieur <strong>de</strong> sa propre conscience. Il n’y a pas un autre que lui. Il<strong>de</strong>meure en tout et tout <strong>de</strong>meure en lui. Au contraire, l’homme ordinaire, soumis à <strong>la</strong>croyance en <strong>la</strong> séparation, vit dans le désir et <strong>la</strong> peur à cause <strong>de</strong> tout ce qui n’est pas lui :êtres et choses. Pour <strong>com</strong>penser ce drame du moi et du non­moi, <strong>de</strong>ux réactions sontpossibles, dont l’une ou l’autre prédomine suivant les individus. La première consiste àprendre, possé<strong>de</strong>r, faire soi ou faire à soi. C’est elle que désigne généralement le motamour. La secon<strong>de</strong> à nier, à détruire, à tuer, réellement ou symboliquement, ce ou celuiqui marque ma limitation. C’est ce qu’on appelle <strong>la</strong> haine. Dans les <strong>de</strong>ux cas, <strong>la</strong> présence<strong>de</strong> l’autre en tant qu’un autre que moi est refusée. <strong>Les</strong> <strong>de</strong>ux réactions, d’apparencestrictement contraire, poursuivent le même but : annihiler <strong>la</strong> dualité, rétablir l’unité,l’unicité.Le type <strong>de</strong> réaction s’enracine dans les profon<strong>de</strong>urs du psychisme. La dualité provoque<strong>la</strong> peur mais cette peur est parfois celle d’être abandonné, parfois celle d’être tué. L’uneou l’autre existe en nous à l’état <strong>la</strong>tent et se réveille lorsqu’elle est excitée ou attisée parune cause extérieure. Naturellement, en chaque être humain, les <strong>de</strong>ux tendancescoexistent. Mais l’une se manifeste généralement tandis que l’autre ne s’exprime pas.Celui ou celle qui, lors d’une divergence <strong>de</strong> vues avec l’autre, se sent abandonné et dontl’attitu<strong>de</strong> est celle du « Viens », veut aussi inconsciemment tuer celui ou celle quil’abandonne. Celui ou celle qui, dans <strong>la</strong> même situation <strong>de</strong> désaccord, se sent agressé et

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