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Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

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un effort pour se frayer un passage à travers ces nuages. Si les nuages sont trop nombreuxet trop épais, si celui qui veut les traverser est trop faible, cet effort, dût-il durer mille ans,est peine perdue.La seule méditation qui puisse conduire à l’unité et non à l’i<strong>de</strong>ntification est le : « Quisuis-je ? » proposé par Shri Ramana Maharshi. C’est aussi <strong>la</strong> méditation que GautamaSakyamuni a pratiquée sous l’arbre pipal près <strong>de</strong> Gaya après avoir mis fin à ses austéritéset ses jeûnes en ava<strong>la</strong>nt le riz au <strong>la</strong>it offert par Sujata.Mais qui pose <strong>la</strong> question silencieuse?Beaucoup <strong>de</strong> bouddhistes tiennent ce raisonnement: Le Bouddha a constaté que lesétu<strong>de</strong>s auprès <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux gurus, A<strong>la</strong>raka<strong>la</strong>ma et Rudraka, puis les mortifications, ne leconduisaient pas à <strong>la</strong> vérité. Il s’est alors assis sur un coussin d’herbe, au pied d’un arbrepipal, et a déc<strong>la</strong>ré: « Que ma peau, ma chair, mes nerfs, mes os et mon sang se <strong>de</strong>ssèchentplutôt que je renonce à mes efforts avant d’avoir réalisé tout ce qui peut être réalisé par <strong>la</strong>ténacité et par les forces <strong>de</strong> l’homme. »Après avoir cherché <strong>la</strong> vérité hors <strong>de</strong> lui, ou <strong>com</strong>me un « objet » qu’il puisseappréhen<strong>de</strong>r, Gautama a décidé <strong>de</strong> <strong>la</strong> trouver en lui. Il s’est ouvert à <strong>la</strong> vérité, donné à <strong>la</strong>vérité. Il s’est assis, il n’a plus bougé, il a traversé tous les dhyanas (ou jhânas en pàli),c’est-à-dire une succession d’états <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> plus en plus subtils et il a atteint lenirvana.Donc, pensent et mettent en pratique ces bouddhistes, <strong>la</strong> seule activité utile sur <strong>la</strong> voieest <strong>de</strong> faire <strong>com</strong>me a fait Gautama : s’asseoir immobile en méditation.La tradition dit que le Bouddha a parcouru tout ce chemin intérieur en une nuit.Comment se fait-il alors que tant <strong>de</strong> milliers d’Orientaux et d’Occi<strong>de</strong>ntaux, qui méditentau nom du zen, du védanta, du yoga, aient besoin <strong>de</strong> plus d’une nuit pour parcourir leditchemin ou, plus exactement, qu’après un an, dix ans, vingt ans <strong>de</strong> méditation, ils nel’aient pas encore parcouru et ne soient toujours pas <strong>de</strong>venus <strong>de</strong>s Bouddhas?Qui médite?Il y a un abîme entre imiter le Bouddha et suivre le Bouddha, entre imiter le<strong>com</strong>portement du Bouddha et suivre l’enseignement du Bouddha. Gautama Sakyamunîétait un homme dont tous les attachements étaient tombés : ni <strong>la</strong> gloire (il avait été princehéritier), ni l’argent (il avait vécu dans un pa<strong>la</strong>is), ni le sexe (il avait eu une femmeravissante et autant <strong>de</strong> concubines qu’il pouvait souhaiter), ni même son fils qui venait <strong>de</strong>naître lors du grand départ ne l’avaient retenu. Qui peut en dire autant? (Le nom <strong>de</strong> cefils, Rahu<strong>la</strong>, signifie lien ou attachement.)Ensuite, tout ce qui restait en Gautama d’intérêts, il l’avait assouvi et en avait vu <strong>la</strong>vanité : l’étu<strong>de</strong> intellectuelle, les exercices yoguiques, les pratiques ascétiques. Tout ceque l’on croit <strong>de</strong>voir faire et pouvoir faire, dans son cas, il l’avait fait. Pour en voirl’inefficacité, soit. Mais là aussi il était libre. Ce qui <strong>de</strong>meurait en lui <strong>de</strong> vasanas à cetégard s’était manifesté et dissipé. Il était arrivé à <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière extrémité <strong>de</strong> lui-même.Que nous enseigne l’histoire (ou <strong>la</strong> légen<strong>de</strong> didactique) <strong>de</strong>s années d’ascèse <strong>de</strong>

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