s’il est un homme ou une femme, l’amante si elle est une femme ou un homme : uneseule conscience effaçant <strong>la</strong> différence <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux corps.En ce qui concerne <strong>la</strong> sexualité féminine, toute <strong>la</strong> connaissance traditionnelle ouésotérique confirme <strong>la</strong> distinction <strong>de</strong> <strong>la</strong> sensibilité clitoridienne superficielle, infantile, et<strong>de</strong> <strong>la</strong> sensibilité vaginale, profon<strong>de</strong>, adulte. L’orgasme clitoridien peut même être unobstacle à l’épanouissement total concernant l’être entier <strong>de</strong> <strong>la</strong> femme. Sigmund Freud estplus proche <strong>de</strong> <strong>la</strong> vérité que les chercheurs américains. Aucune mesure scientifique nerendra <strong>com</strong>pte du domaine supra physique qui est pourtant le plus important.Et voici que, dans <strong>la</strong> dégénérescence actuelle, le renversement <strong>de</strong> toutes les vérités estpoussé <strong>de</strong> plus en plus loin. La nullité <strong>de</strong>s amants est <strong>de</strong>venue telle que l’inventionlyrique, l’hymne <strong>de</strong>s corps, a fait p<strong>la</strong>ce à l’essai <strong>la</strong>borieux <strong>de</strong> toutes les positions que nousenseignent les petits livres noirs, rouges ou b<strong>la</strong>ncs venus <strong>de</strong> Suè<strong>de</strong> ou du Danemark. Riend’étonnant alors que le besoin <strong>de</strong> changer <strong>de</strong> partenaire <strong>de</strong>vienne <strong>de</strong> plus en pluscontraignant. Ce<strong>la</strong> s’appelle — une fois <strong>de</strong> plus <strong>la</strong> caricature — liberté sexuelle,indépendance <strong>de</strong>s conjoints, émancipation <strong>de</strong> <strong>la</strong> femme. Ce n’est que l’oppression dumental, <strong>la</strong> tyrannie <strong>de</strong> l’égoïsme, <strong>la</strong> prison intérieure. Le mental, le fonctionnement leplus faux et le plus artificiel, a contaminé <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière fonction qui pouvait <strong>de</strong>meurernaturelle, spontanée, pareille à <strong>la</strong> joie et au jeu <strong>de</strong>s enfants, chemin <strong>de</strong> réintégration dans<strong>la</strong> vraie liberté primordiale.Plus un homme ou une femme avance dans l’échelle <strong>de</strong>s niveaux d’être, plus sa viesexuelle progresse. La sexualité s’enrichit par les autres aspects <strong>de</strong> <strong>la</strong> voie. Peu à peu,l’acte sexuel <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> plus en plus proche <strong>de</strong> <strong>la</strong> perfection. Quand cette perfection a étéatteinte, l’homme et <strong>la</strong> femme sont libres <strong>de</strong> <strong>la</strong> sexualité et disponibles pour les sta<strong>de</strong>ssuivants <strong>de</strong> l’évolution. Ce qui est parfait est achevé. On ne refait pas une multiplicationqui a été prouvée exacte. On n’éprouve plus le besoin <strong>de</strong> répéter ce qui a été ac<strong>com</strong>plimais l’aspiration à découvrir <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ns nouveaux, <strong>de</strong> plus en plus subtils, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Réalité.Bien. Maintenant que j’ai rendu justice à l’acte sexuel et qu’on ne peut, je pense,m’accuser <strong>de</strong> puritanisme ou <strong>de</strong> haine chrétienne pour <strong>la</strong> « chair », je voudrais quandmême signaler encore un point dans ce domaine où l’Occi<strong>de</strong>nt aujourd’hui fait<strong>com</strong>plètement fausse route. Comme partout, <strong>la</strong> quantité a remp<strong>la</strong>cé <strong>la</strong> qualité. Entre <strong>la</strong>répression et l’anarchie, <strong>la</strong> « voie du milieu » <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un minimum <strong>de</strong> discipline et <strong>de</strong>conscience. En vérité, l’acte sexuel est un acte grave, précieux, qui ne s’ac<strong>com</strong>plit pasn’importe quand et n’importe <strong>com</strong>ment. Tous les ordres traditionnels (judaïsme, is<strong>la</strong>m,hindouisme, etc.) ont érigé, va<strong>la</strong>bles pour tous, <strong>de</strong>s règles précises fixant quand et àquelles conditions l’union physique <strong>de</strong>s époux est licite et légitime. C’est, sur le p<strong>la</strong>nexotérique, sur le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi, l’application <strong>de</strong> principes qui ne sont pleinement<strong>com</strong>préhensibles qu’à <strong>la</strong> lumière <strong>de</strong> l’ésotérisme. Un contrôle et une discipline <strong>de</strong>l’énergie sexuelle sont indispensables à qui veut faire croître son amour et faire <strong>de</strong> celuiciune ai<strong>de</strong> pour sa croissance intérieure. Si l’amour a toute <strong>la</strong>titu<strong>de</strong> <strong>de</strong> se manifester auniveau physique, un autre domaine lui sera fermé, celui par lequel <strong>la</strong> conscience <strong>de</strong> l’unitétranscen<strong>de</strong> <strong>de</strong> plus en plus <strong>com</strong>plètement le corps mortel. Une discipline <strong>de</strong> tous lescontacts physiques (pas seulement l’acte sexuel) est indispensable entre les amants.
Ce livre n’est pas consacré aux problèmes du couple mais aux <strong>chemins</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>sagesse</strong> etc’est dans <strong>la</strong> perspective <strong>de</strong> <strong>la</strong> voie que j’envisage <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l’époux et <strong>de</strong> l’épouse.C’est d’ailleurs seulement dans cette perspective que l’union d’un homme et d’unefemme peut prendre son véritable sens, chacun aidant l’autre à progresser. C’est uneœuvre à <strong>de</strong>ux qui dure toute <strong>la</strong> vie et peut même se poursuivre à travers les incarnationssuccessives. A part <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion du guru au chel<strong>la</strong>, du maître au disciple, aucune re<strong>la</strong>tionhumaine n’est aussi sacrée que celle <strong>de</strong> l’époux à l'épouse, lorsque celleci est considérée<strong>com</strong>me une voie non égoïste vers <strong>la</strong> perfection : ne plus être un homme mais l’homme,une femme mais <strong>la</strong> femme, puis l’un et l’autre <strong>de</strong>venir l’Homme : Dieu créa l’Homme àSon image.La presque totalité <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s femmes qui nous entourent n’ont pas eul’occasion d’aller jusqu’au fond <strong>de</strong> leur vérité et ne se connaissent pas euxmêmes. Laplupart aussi masquent par leurs entreprises, leurs activités, leurs succès, une immensedétresse enfouie et réprimée. Parfois au tournant <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie, aux environs <strong>de</strong> quarante ans,celleci éc<strong>la</strong>te dans <strong>la</strong> névrose. Mais généralement elle se manifeste <strong>de</strong> façon détournée etinsidieuse : l’un boit un peu trop, l’autre fume un peu trop, l’une a un peu trop besoin <strong>de</strong>se regar<strong>de</strong>r dans <strong>la</strong> g<strong>la</strong>ce, l’autre d’être regardée par les hommes. Le Christ a traité lespharisiens <strong>de</strong> sépulcres b<strong>la</strong>nchis pleins <strong>de</strong> pourriture à l’intérieur. Que <strong>de</strong> conflits, <strong>de</strong>désarroi, <strong>de</strong> peurs, <strong>de</strong> lâchetés, d’appels au secours, d’agressivité, <strong>de</strong> révolte, d’angoissene se cachentils pas <strong>de</strong>rrière le personnage que nous jouons à nos propres yeux autantqu’à celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> société. « Toutes les créatures aspirent au bonheur », a dit le Bouddha, «que ta <strong>com</strong>passion s’éten<strong>de</strong> sur elles toutesLe Bouddha a été appelé le grand mé<strong>de</strong>cin. La voie est un immense hôpital où seretrouvent ceux et celles qui ont reconnu et accepté le fait <strong>de</strong> leur ma<strong>la</strong>die. Cette ma<strong>la</strong>dieest <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>de</strong> l’ego, <strong>de</strong> l’individualisme, qui nous emprisonne dans <strong>la</strong> dualité <strong>de</strong>sdésirs et <strong>de</strong>s refus. Qui dit ma<strong>la</strong><strong>de</strong> dit par làmême aussi bien portant. La ma<strong>la</strong>die est unfonctionnement disharmonieux qui se surimpose à <strong>la</strong> santé. La nature vraie, primordiale,<strong>de</strong> chacun, c’est <strong>la</strong> santé spirituelle et le bonheur. Étant si orgueilleux nous <strong>de</strong>vrions noussentir horriblement vexés <strong>de</strong> ne pas être parfaitement heureux puisque ce<strong>la</strong> signifie quenous ne sommes pas nousmêmes mais une caricature.Celui qui s’est engagé sur <strong>la</strong> voie ne veut plus se mentir Il ne cherche plus àtransformer l’autre pour éviter <strong>de</strong> se transformer luimême, à faire <strong>de</strong> l’autre ce qu’il n’estpas arrivé à faire <strong>de</strong> luimême. A <strong>la</strong> fois il reconnaît sa nullité et il est décidé à guérircoûte que coûte. Peu à peu il <strong>com</strong>prend qu’en lui, très profondément en lui, se trouvent<strong>de</strong>s situations, <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions, <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> forces, qui ne peuvent s’exprimer directementau grand jour. Ses rêves, ses espérances, ses craintes, ses projets, sont <strong>de</strong>s remp<strong>la</strong>cementsou <strong>de</strong>s <strong>com</strong>pensations. Il ne suffit pas <strong>de</strong> savoir qu’on ne se connaît pas et <strong>de</strong> vouloir seconnaître pour que ce<strong>la</strong> <strong>de</strong>vienne facile. <strong>Les</strong> répressions, mensonges, déformations sont<strong>de</strong>venus une part <strong>de</strong> nousmême. Ils imprègnent nos cellules. La libération et l’unificationsont une longue et douloureuse entreprise, <strong>de</strong>mandant un courage, une honnêteté et unepersévérance sans relâche.*
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peut pas envisager. Et, pourtant, c
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toutes choses. » Quel homme ? L’