11.07.2015 Views

Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

quelqu’un nous pose <strong>la</strong> question : « Nommez-moi le plus grand <strong>com</strong>positeur européen »bien <strong>de</strong>s réponses vous viennent à l’esprit, <strong>de</strong>s arguments pour, <strong>de</strong>s arguments contre.Nous voici divisés, pleins <strong>de</strong> doutes. Si on nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: « Qui a <strong>com</strong>posé <strong>la</strong> NeuvièmeSymphonie avec chœurs ? » une seule réponse est possible: « Ludwig van Beethoven. »Certes <strong>la</strong> réponse nous est imposée par <strong>la</strong> vérité. Et pourtant nous éprouvons, en noussoumettant à l’impérative vérité, un sentiment <strong>de</strong> profon<strong>de</strong> liberté. Pour le sage, toute<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie, <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation, <strong>com</strong>porte une seule réponse possible. Plus l’ego et sesracines inconscientes se dissolvent, plus nous nous rapprochons <strong>de</strong> cette bienheureusecertitu<strong>de</strong> : c’est ainsi, je ne peux pas agir autrement.Alors le critère <strong>de</strong> l’action n’est plus une conception extérieure du bien et du mal.Celle-ci ne peut pas conduire vers <strong>la</strong> Libération. L’homme qui est mort à lui-même, enqui s’exprime sans entraves <strong>la</strong> vérité ou <strong>la</strong> Réalité unique, agit spontanément,parfaitement. Il n’y a plus <strong>de</strong> séparation entre l’intérieur et l’extérieur entre lui et le restedu mon<strong>de</strong>. Ses actions sont toujours justes.Parce qu’il est parfaitement et immédiatement un avec chaque événement, le sage estaffranchi <strong>de</strong> tout ce que nous appelons les difficultés <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>com</strong>munication. Il <strong>com</strong>prend le<strong>la</strong>ngage <strong>de</strong> tous et parle le <strong>la</strong>ngage <strong>de</strong> chacun. Ceci est pour moi une expériencerenouvelée, confirmée et à propos <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle mes doutes — il y en a eu parfois — onttoujours été tôt ou tard dissipés, plus souvent tôt que tard. Celui qui voit et qui entend nepeut pas être affecté, celui qui est le moins du mon<strong>de</strong> affecté ne peut plus ni voir nientendre. Le sage n’est affecté par rien. Il n’y a plus en lui ni inconscient, ni refoulement,ni censure, ni résistance. J’exprime ici une conviction fondée sur quatorze ansd’observation et d’étu<strong>de</strong>s.Au moment où j’insiste sur l’importance du dialogue, c’est ici le lieu <strong>de</strong> réaffirmer <strong>la</strong>vérité essentielle <strong>de</strong> <strong>la</strong> voie: dans <strong>la</strong> rencontre du sage et <strong>de</strong> son prochain, il n’y a plus<strong>de</strong>ux sujets en présence, ni <strong>de</strong>ux « inconscients » en présence. Sans parler <strong>de</strong> tous lesmaîtres que j’ai approchés pendant ces quatorze années parmi les hindous, bouddhistes etsoufis, j’ai passé, seul, en face <strong>de</strong> mon gui<strong>de</strong>, plus <strong>de</strong> trois cent quarante séances d’uneheure à une heure et <strong>de</strong>mie, échelonnées sur six années. Il n’y a pas d’ailleurs <strong>de</strong> quois’en vanter car il y a toujours eu <strong>de</strong>s disciples plus doués à qui quelques directives ontsuffit pour ouvrir <strong>la</strong> voie. D’année en année, j’ai mieux vu <strong>la</strong> vérité <strong>de</strong> cette affirmationque je cite au début du livre : « Quand le maître et le disciple sont réunis dans <strong>la</strong> mêmepièce, il n’y a pas <strong>de</strong>ux mais un : le disciple. Le maître est le disciple. » C’est <strong>la</strong>différence — mais elle est radicale — entre <strong>la</strong> sadhana hindoue ou tibétaine et <strong>la</strong>psychothérapie. Encore faut-il qu’il s’agisse d’un maître au sens fort du terme, d’unjivanmukta, et non d’un <strong>de</strong> ces nombreux gurus conférenciers et missionnaires quicolportent leurs mantrams ou leurs exercices respiratoires un peu partout dans le mon<strong>de</strong>.Avec un sage, il ne peut être question <strong>de</strong> « contre-transfert ». Le sage n’a plus riend’individuel. C’est pourquoi, <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s milliers d’années, on appelle le sage un « libéré». De ces libérés, je n’ai pas rencontré un, mais plusieurs.De <strong>la</strong> part <strong>de</strong> ceux qui approchent les sages, par contre, tous les mécanismes <strong>de</strong>*

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!