Iris di Kolibris

Jean-Claude Tardif
traduzione di Stefano Serri
Par peur de les perdre,
car ainsi vont les choses,
la nuit s’achève toujours
quel que soit les bras qui l’enveloppent.
Elle se dissout et nous faisons de même
avec le petit jour ; l’aube,
la douceur de son nom soluble en ton ombre
dans un même mensonge, Cerise.
Je te regarde et ne vois que le reflet d’un fruit
dans le miroir piqué.
Per paura di perderle,
perché così vanno le cose,
la notte si compie sempre
al di là delle braccia che l’avvolgono.
Si dissolve e noi pure
nell’alba; l’aurora,
il suo nome sciolto dolce nella tua ombra
in un’unica menzogna, Cerasa.
Ti guardo e c’è solo il riflesso d’un frutto
nello specchio corroso.
466 467