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LE TARGUI.
d'un autre Targui, appelé Saléa, qui prétendait
avoir le plus de droits, parce qu'étant le plus âgé.
Immédiatement, Saléa tua l'insulteur d'un coup de
sagaie. Une mêlée générale s'ensuivit, au cours de
laquelle trois Touareg furent tués, quatre autres
blessés. Quant au lion, il s'en alla tranquillement!
Je suis absolument convaincu, ayant vu plus tard
les Touareg à la chasse au lion, qu'ils disputaient
par orgueil le redoutable honneur de porter le premier
coup, mais sans y tenir outre mesure.
Les Touareg considèrent tout travail comme déshonorant.
Us sont, de plus, en général, très ignqrants.
Bien peu d'Imrad savent lire. Quelques rares
nobles lisent et écrivent les caractères arabes.
L'usage de l'écriture targui, le tifinar, se perd de
plus en plus.
Les Touareg ont eu autrefois, grâce à Duveyrier,
une réputation de droiture, de justice, de respect
de la parole donnée, qu'ils n'ont jamais méritée et
qui a, hélas! contribué au malheur des Flatters, des
Bonnier, des Mores et autres. Le brillant et savant
auteur des Touareg du Nord avait à peine vingt
ans, lorsqu'il accomplit son si intéressant voyage,
et eut le bonheur de s'en tirer sans encombre, d'où
sa reconnaissance et son enthousiasme pour les
nomades et le portrait qu'il en fit. Actuellement, ils
sont mieux connus et jugés beaucoup moins favorablement
: on peut dire d'eux qu'ils sont, suivant
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