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LES TOUAREG.
cependant beaucoup. Très peu savent lire et écrire.
Elles aiment la musique et composent des chants
rythmés et cadencés, en s'accompagnant d'une
sorte de petit violon ou plutôt de mandoline à une
corde appelée hwmzad. Les hommes ont énormément
de considération pour elles, et leur reconnaissent
voix délibérative au conseil de la famille
et même de la tribu. Ils les envoient en parlementaire
auprès des tribus ennemies, sachant
très bien qu'elles ne seront ni insultées, ni maltraitées.
La femme et même la jeune fille sont aussi
libres que les hommes ; elles vont, viennent et re-
çoivent librement qui leur plaît. Les jolies Touareg
donnent des sortes de soirées où s'empressent leurs
soupirants, et encore d'autres hommes qui viennent
pour le plaisir de voir, de causer et de passer
agréablement
le temps.
La maîtresse du logis chante, joue de l'hamzad,
devise des affaires publiques, ou médit des autres
femmes, ses rivales en beauté ou en influence. Ses
préférences causent parfois d'ardentes jalousies et
rivalités, qui peuvent se terminer par un duel ou
un assassinat. Mais devant elle, les rivaux se contentent
de s'observer mutuellement et ne se querellent
que très rarement, car la plus grande injure
que les Touareg puissent faire à une femme est de
se disputer en sa présence.
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