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LE TARGUI.
prix! » J'ajoutai que je savais fort bien que dans sa
tribu, le parti des jeunes, des turbulents, poussait
la confédération à profiter de notre petit nombre,
pour nous dépouiller et nous massacrer ensuite. Je
continuai, l'assurant que pour les prévenir, je commencerais
moi-même les hostilités, si le méhari volé
ne m'était rendu, dès le lendemain sitôt le soleil
levé.
Lorsque l'amenokal vit la tournure que prenait la
conversation, il envoya, après lui avoir parlé à voix
basse, un de ses hommes au dehors du campement.
Comme dans ces régions, on est toujours sur ses
gardes, j'eus l'air de n'y point prêter attention, mais
fis signe aux tirailleurs qui suivaient fort attentivement
le débat, qu'ils pouvaient laisser s'éloigner
l'envoyé. Le chef targui m'affirma ensuite de nouveau,
avec beaucoup d'énergie, que je les accusais
à tort, que l'animal égaré était certainement reparti
pour l'un de nos postes du Niger. Sa tribu et lui, ils
redoutaient trop les mauvaises affaires pour nous
chercher querelle et nous voler, nous, Français, si
forts, et de plus, leurs amis. Il ajouta « qu'il allait, à
tout hasard, recommencer ses recherches, mais
qu'il était indispensable que je lui donnasse, pour
cela, la journée du lendemain ».
— Non, l'interrompis-je, demain, au lever du soleil,
je commencerai les hostilités, à moins, toutefois,
que tes hommes ne me préviennent, en venant m'at-
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