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LA VIE EN COMMUN.
femme ou un forgeron gratte à l'aide d'un couteau
une pustule de varioleux, puis introduit le pus
recueilli à l'intérieur d'une petite plaie faite préalablement
au poignet du patient à vacciner. Les
indigènes affirment que ceux d'entre eux qui ont
subi cette opération sont atteints peu après d'une
affection bénigne qui les met désormais à l'abri de
rechutes plus graves. Lorsque la variole frappe
un sujet non vacciné, il ne lui est administré aucun
médicament. Les pustules sont seulement percées,
puis lavées avec de l'urine de vache.
Les bronchites et la phtisie atteignent surtout les
enfants et les jeunes gens. Beaucoup périssent.
On fait prendre aux malades comme remède des
poumons de boeuf ou de mouton desséchés, puis
piles avec du sel dans un mortier.
Par suite de la saleté des individus et de la fréquence
des courants d'air, les ophtalmies, les conjonctivites
et autres maladies des yeux sont fréquentes.
Elles sont soignées à l'aide de lavages
faits avec une infusion de feuilles de bani (acacia
adansonii).
Les aveugles sont relativement nombreux. Les
causes en sont vraisemblablement : Ie l'extrême
malpropreté et la repoussante habitude des Touareg
de laver leurs yeux malades avec de l'urine; 2°l'usage
abusif du koheul (sulfure d'antimoine), dontils se tei-
gnent les cils et les sourcils, afin de donner plus
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