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LA VIE EN COMMUN.
sang, la rate gonflée ; celle-ci, mise à part et enterrée,
continue à enfler démesurément pendant
deux heures. Ceux qui mangent la viande des
animaux morts de cette étrange affection sont pris
aussitôt d'un oedème considérable qui gagne rapidement
tout le corps. Ils meurent deux ou trois
heures après, à moins qu'il ne soit possible de les
plonger entièrement dans l'eau froide et de les y
maintenir toute une demi-journée. »
Les Touareg se plaignent de souffrir assez fréquemment
de migraines non consécutives à des
accès de fièvre. Ils redoutent fort également les
maux de dents; mais, paraît-il, l'application sur la
dent ou la gencive malade d'une jeune racine de
balanite les soulage momentanément.
Ils guérissent la dysenterie en prenant du riz
broyé, mélangé de lait épais et de graines du
mimosa nilotica. Barth, malade, fut soulagé en
quelques jours par ce traitement. Les troupeaux
de boeufs touareg sont quelquefois atteints du ténia
inerme, à la tête dépourvue de crochets. Les
malades affligés de ce parasite à la suite de l'ingestion
de la viande d'animaux malades s'en
débarrassent à l'aide de décoctions de graines de
citrouille.
Les Touareg n'ont pas de préjugés contre les
médecins et les médicaments européens, bien au
contraire. Ils viennent très nombreux aux visites
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