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LES TOUAREG.
Ils ne vivent très bien qu'en région sèche. Le voisinage
du Niger leur est préjudiciable; ils y ont
beaucoup à souffrir, en particulier de mars à juillet,
des piqûres d'une mouche appelée azaroual par les
Touareg, Elles déterminent chez eux une maladie
qui souvent passe inaperçue, tant les symptômes en
sont peu caractéristiques. L'appétit des animaux
atteints diminue peu à peu, il se produit de l'amaigrissement
et ceux déjà débilités et affaiblis crèvent
tout d'un coup. Les dromadaires vigoureux guérissent
généralement; ils sont alors appelés chameaux
du fleuve parce qu'ils sont par la suite
immunisés non contre les piqûres de l'azaroual et
la maladie qui en résulte, mais contre toute suite
funeste ; aussi sont-ils employés dans la région du
Niger.
L'attention des savants anglais et français fut
attirée sur la maladie de ce chameau à cause des
grandes analogies qu'elle semble présenter non
seulement avec l'épidémie qui décime chaque année
les troupeaux de boeufs du Niger, mais surtout avec
l'étrange maladie dite « du sommeil », qui fait de si
nombreuses victimes parmi les populations noires
et même quelquefois chez les Européens ayant séjourné
en Afrique. Ils procèdent actuellement à de
patientes et minutieuses recherches, afin de déterminer
si le microbe de ces maladies ne serait point
un même trypanosome à des degrés d'évolution
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