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LES TOUAREG.
fiante hostilité de ses habitants pour tout étranger.
J'étais parti, pour plusieurs jours, en reconnaissance
sur le Gourma, en compagnie d'un seul sergent
européen et d'une vingtaine d'indigènes, cavaliers^
ou fantassins. Mon cuisinier, Bambara de
Sokolo, âgé d'environ dix-sept ans et répondant au
nom de Kao, m'avait suivi. Comme les étapes à
fournir étaient longues et pénibles, et qu'il devait,
en arrivant, préparer notre repas au sergent, mon
invité, et à moi, j'avais loué à son intention un
cheval qu'il montait.
Un jour à midi, au moment de faire la grande
halte, mon Kao manqua ; il s'était momentanément
arrêté pour satisfaire une pressante nécessité, me
conta un tirailleur, et depuis n'avait point reparu.
Je fis allumer des feux de broussailles pour lui indiquer
notre direction ; puis après avoir attendu un
moment, nous mangeâmes à la hâte quelques conserves
tout en maugréant contre le paresseux retardataire.
A deux heures, nous repartîmes sans lui,
pensant qu'il ne tarderait pas à rejoindre au galop
de son cheval. J'étais peu inquiet, le sachant courageux,
armé d'un fusil Lebel et porteur en outre
d'un bidon d'eau, qui devait lui permettre de résister
aux premières atteintes de la soif-
Le soir, nous n'arrivâmes qu'assez tard à la mare
de Doro, où campaient de nombreux groupes touareg.
Kao ne rejoignit point, il en fut de même le
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