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LES TOUAREG.
de girafe, etc. Les marabouts qui confectionnent des
amulettes se font, par leur vente, d'appréciables
revenus.
Les marabouts des Touareg appartiennent à des
tribus particulières : les Kel es Souk et les Segokhanes,
qui ont pour origine la grande ville aujourd'hui
détruite de Souk, et les Cherfig blancs
ou noirs venus de Marrakech, lors de la conquête
de Tombouctou par les Marocains, et qui se
prétendent descendants directs de Mahomet.
Tous ces marabouts sont, en général, peu
instruits, et leur science religieuse se borne souvent
à quelques sourates du Coran, qu'ils répètent
gravement à tout propos. Gras et bien portants,
ils rappellent assez certains moines de convention,
au teint fleuri et au maintien compassé.
Ils savent tous écrire l'arabe peu ou prou, et
sont, par ce fait, les secrétaires obligés des Touareg
et surtout de leurs chefs. Les Touareg ne
paient pas régulièrement de zehat ou dîme religieuse
aux marabouts, mais rétribuent directe'
ment les services cultuels que ces derniers leur
rendent, lors des mariages, des circoncisions et des
décès, ou ceux plus prosaïques de rédacteurs de
lettres et recenseurs des troupeaux.
Les Touareg et même leurs marabouts prétendent
ignorer les ordres religieux qui se sont créés
dans le Nord de l'Afrique pour réchauffer le zèle
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