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LES TOUAREG.
m'y avait rejoint par un chemin différent, et je
songeais à pousser plus loin, lorsque je fus rappelé
par la nouvelle qu'un rezzou marocain pillait les
villages du fleuve, et avait même attaqué le poste
de Bamba. La nécessité de revenir rapidement (je
revins en 40 heures, parcourant cent quarante kilomètres)
me fit abandonner tous les échantillons
géologiques et minéralogiques recueillis. J'extrais
du rapport fourni à cette époque la partie concernant
la composition du sol :
« Le Gourma, qui
nourrit une flore si variée et
une faune non moins riche, est lui-même très
divers d'aspect, de composition 1. Parfois la terre
arable fait place au terrain ferrugineux non seulement
le jaune et le brun, que l'on est habitué à rencontrer
au Soudan, mais d'autres encore. Le minerai
est parfois d'un noir mat avec des dispositions
à cristalliser; la cassure en est semblable à de la
fonte (magnétite peut-être). Tantôt, il est d'un noir
brillant comme l'acier, avec des nuances bleutées
et une tendance à s'effriter, à s'écailler (oligiste
sans doute).
1. Cette régiondu Gourmaest alimentéed'eau par d'asseznombreuses
mares, réservoirs des pluies annuelles.La plupart sont
desséchéespendant la saison chaude, quelquos autres conservent
de l'eau toute l'année. Parmi cesdernières,les plusimportantes
(maresde Mervy,de Boro,de Gossi)sont de véritableslacs, ayant
plus de centkilomètresà la suite dol'hivernage, mais seréduisant
à quelqueslieues de périmètre en juillet et août.
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