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L'HISTOIRE.
Ahmadou Cheikou, sultan de l'empire foulbé, vint
quelques années plus tard (1844) avec une armée
de Peuhls et de Habés (montagnards du Macina),
pour reprendre Tombouctou. Il fut battu, après une
sanglante bataille livrée au bord du Niger, et dans
laquelle périt un grand nombre de ses guerriers.
Tombouctou, située au bord du désert, ne peut
subsister qu'à l'aide des vivres, grains et bestiaux
qui lui viennent des régions fertiles situées en
amont du Niger. Le Macina n'avait qu'à prohiber,
ce qu'il fit, le transport de toute denrée pour
mettre la ville dans une situation critique. Pour
y remédier, les habitants conclurent, en 1846, une
convention par laquelle ils se soumettaient aux
Foulbés, auxquels ils s'engageaient à payer un tribut
annuel, devant être recueilli par deux cadis,
l'un peulh et l'autre songhay. Au tribunal de ces
deux fonctionnaires, siégeant ensemble, devaient
être jugées toutes les causes et questions secondaires;
les plus importantes devant être déférées à
des juges
peulh.
résidant à Hamdallaï, capitale de l'empire
En 1853, Barth, qui visita la région nigérienne et
séjourna sept mois à Tombouctou, y fut protégé
contre les persécutions des fanatiques Foulbés par
les Touareg et les Kountas, qui obéissaient à l'influence
du cheikh El Bakay. Peu après le départ de
Barth, les Foulbés et leur chef Ahmadou, succès-
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