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LES TOUAREG.
plus apte à commander. En principe, le fils de l'amenokal
mort, ou à défaut le fils aîné de sa soeur
aînée, s'il est valide, vigoureux, intelligent, est
désigné, à moins qu'un autre membre de la famille
présente beaucoup plus de garanties, auquel cas il
est préféré.
Lorsque le choix est définitivement arrêté, la
tribu est convoquée. Dès qu'elle est réunie, des
boeufs, des moutons sont égorgés, la viande est
distribuée aux assistants favorablement disposés
par ces largesses et par la perspective des pantagruéliques
repas, auxquels donnera lieu la reconnaissance
du nouveau chef. A ce moment, les forgerons
de la tribu, qui remplissent le rôle de hérauts
et de bardes, ayant été avisés du nom de l'élu, se
prennent à chanter sa générosité, sa force, sa
richesse, son courage, les actions d'éclat qu'il a
accomplies. La foule acclame le nouvel amenokal
qui, pour l'en récompenser, fait égorger d'autres
moutons et d'autres boeufs. Les morceaux en sont
distribués aux assistants qui les font cuire et les
consomment sur place. Ces ripailles, qui durent
plusieurs jours, sont éminemment agréables aux
Touareg ; elles les dédommagent des maigres repas
faits au désert. Il n'y a donc point, à proprement
parler, d'élection du chef, car toujours l'assemblée
de la tribu ratifie le choix opéré par la famille de
l'amenokal.
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