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LES TOUAREG.
les expressions du capitaine Théveniaut, « menteurs,
voleurs, hypocrites, traîtres et mendiants ».
L'épisode suivant, survenu au cours d'une reconnaissance
sur le Gourma, fera saisir sur le
vif les habitudes menteuses et pillardes des nomades.
Le 9 novembre 1904, dans la soirée, j'arrivai à
la mare de Doro, venant de Bamba; un sergent européen
et environ vingt-cinq indigènes m'accompagnaient.
Peu après, arriva de Bourem, le lieutenant
de Barbeyrac de Saint-Maurice, auquel
j'avais donné rendez-vous. Par suite des difficultés
qu'il avait rencontrées (manque d'eau), il
avait dû renvoyer une partie de ses bagages et
de son escorte et n'amenait que huit hommes. Autour
de la mare, qui a environ une quinzaine de
kilomètres de périmètre, campait la tribu imrad
des Kel Rheris, qui compte environ 1500 guerriers
et 300 ou 400 cavaliers. Ce groupe, quoique nous
payant l'impôt, n'est qu'à demi soumis. A peine
arrivés, nous nous empressâmes, selon une excellente
habitude prise toujours en pays targui, de
faire entourer notre bivouac, aussi resserré que
possible, d'une double enceinte d'épines. Cette
barrière protectrice était à peine achevée, que le
frère et remplaçant de l'amenokal absent vint
m'assurer de son dévouement à la France. Je le
reçus fort bien, lui fis un cadeau de valeur double
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