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LES TOUAREG.
ou est ressenti par ceux qui composent le groupe.
Il ne comprend pas nécessairement tous les
Touareg ayant un lien de parenté, mais seulement
ceux d'entre eux qui se plaisent à vivre en commun
et sous la direction du même chef. La plus ou
moins proche parenté importe peu; ce qui constitue
le lien, la solidarité, c'est le désir, la volonté de
vivre ensemble. En cas de désaccord grave, la
famille se désagrège en formant deux, trois autres
groupes, qui vivent d'une existence propre, ou bien
se laissent absorber par
d'autres familles de la
tribu. C'est ainsi que deux frères peuvent très bien
avoir lié leurs intérêts à deux familles différentes,
n'ayant d'autre point commun que celui d'appartenir
à la même tribu. Les esclaves, dès la seconde
génération, font, en quelque sorte, partie de la
famille et ont dans les circonstances graves et les
grands dangers voix délibérative. C'est assez juste,
car ils combattent pour défendre la sécurité commune,
lorsqu'elle est menacée, et cela, avec beaucoup
de courage et d'énergie.
Le chef est toujours le père le plus âgé, à condition
qu'il soit encore valide et de bon conseil. Si
l'âge et les infirmités ont ankylosé ses articulations,
rendu son bras débile ou diminué son intelligence,
il est remplacé par le plus âgé et le plus digne
après lui. Tous les membres du groupe redoublent
d'égards et de respect envers le père déchu, afin
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