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LES TOUAREG.
où le faible était pillé et détroussé, sans recours
possible, par les brigands et voleurs de grand chemin
qu'étaient les premiers seigneurs.
Des traditions arabes et touareg content que
les Touareg professaient le magisme, lorsqu'ils
furent contraints par l'épée d'embrasser la doctrine
de Mahomet. Ils renièrent, d'après les historiens
du temps, quatorze fois la nouvelle religion, et
payèrent leur peu de foi par de cruelles persécutions.
Actuellement, comme les rudes leudes de la
période carolingienne, les Touareg sont peu lettrés
et peu religieux. Ils se disent musulmans (leurs
marabouts se réclament même du rite malékite),
mais sont si peu fanatiques et même si peu fervents
que les autres mahométans les méprisent secrètement,
les accusant de négliger souvent l'accomplissement
du Salam. Les Touareg se défendent
d'une pareille tiédeur, mais reconnaissent facilement
que bien peu d'entre eux exécutent chaque
jour les cinq prières rituelles. Même au voisinage
du Niger, ils usent de la latitude qu'accorde le
Prophète de remplacer, en cas d'impossibilité de
s'en procurer, l'eau nécessaire aux purifications,
par du sable. Encore n'exécutent-ils qu'une partie
des ablutions, et surtout, crime impardonnable
pour les vrais croyants, font-ils Salam sur une
natte quelconque, souillée déjà par des usages
vils ou impurs. De plus, ils font leurs dévotions
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