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LES TOUAREG.
déborde davantage encore, fertilisant de véritables
contrées, que l'absence de culture laisse à peu près
inutilisées. Avec le temps, les chenaux et canaux,
par lesquels le fleuve bienfaisant remplit les dépressions
de ses rives, s'obstruent par l'effet des
alluvions accumulées et ainsi diminuent peu à peu
les zones annuellement fertilisées 1.
Cependant, il fut une époque, celle des Askia
(xvie siècle), où le Niger nourrissait une nouvelle
Egypte non moins riche et prospère que celle des
Pharaons. La France se doit à elle-même, à sa mission
civilisatrice, à son passé colonial glorieux, de
faire revivre cette splendeur. Un ou deux barrages
judicieusement placés, quelques canaux rendront à
ces régions leur fertilité et même en conquerront
de nouvelles, pour le plus grand profit de notre
commerce et de notre industrie.
C'est une contrée à température extrême où, en
dépit de la latitude, il fait tour à tour plus froid que
sur la Méditerranée, et plus chaud que sous l'Equateur.
C'est là une conséquence directe de la sécheresse
de l'air; plus il est sec et plus augmente l'insolation,
c'est-à-dire la quantité de chaleur versée
à la terre par le soleil, et le rayonnement qui exprime
la quantité de chaleur que la terre abandonne
à l'espace. C'est également la sécheresse de l'air
1. Les Daounasdu Faguibine,ont été ainsi perdus pour la culture
depuis1897.
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