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LES TOUAREG.
revolvers, l'intéressèrent fort, comme ils avaient
intrigué et intéressé les Touareg auxquels je les
avais déjà montrés.
Cet intérêt intelligent a agréablement surpris les
voyageurs, habitués à l'apathie indifférente des
noirs, et au dédain voulu des Arabes pour tout ce
qui n'est pas eux, leurs moeurs, leurs coutumes,
Mahomet et le Coran. Ils en ont conclu, non sans
vraisemblance, que les Touareg étaient fort modifiables,
et qu'au contact de notre civilisation et des
procédés humains et généreux que les Français
ont toujours employés avec leurs sujets indigènes,
ils deviendraient certainement avant peu de fidèles
auxiliaires, dont les rapides progrès et l'assimilation
répondraient à nos efforts.
La femme targui est généralement belle. Assez
grande, élancée, elle a la figure ovale, les traits réguliers,
la physionomie ouverte, intelligente et facilement
souriante. Ses yeux 1, grands et expressifs,
s'ouvrent sous des sourcils noirs, parfaitement dessinés
et arqués. Elle a le nez droit, la bouche petite,
des lèvres plutôt un peu minces, de jolies dents.
Ses cheveux sont lisses et noirs, et réunis généralement
en deux nattes retombant sur les épaules.
Son costume lui sied fort bien. Il se compose d'une
culotte large, d'une longue robe traînante, de cou-
1. Quelques rares femmes touareg ont les yeux bleus. Ce fait
est considérécommeaugmentantleur beauté.
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