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LE TARGUI.
se livrent ces derniers, pour devenir des guerriers
accomplis, les maladies et quelquefois la mort,
qui en sont les conséquences, augmentent encore
la disproportion existant entre le nombre des
hommes et celui des femmes. Aussi rencontre-t-on
dans les campements beaucoup de jeunes filles
nubiles qui ne sont pas mariées ; mais comme elles
sont très libres et ont des compensations, elles ne
pensent point à provoquer la question féministe.
Les enfants imouchar sont nourris par leur mère
et sevrés à deux ou trois ans. Ils sont traités généralement
avec beaucoup de douceur. Dès l'âge de
sept ou huit ans, ils sont employés à la garde des
troupeaux. Les garçons portent, dès qu'ils peuvent
marcher, le voile traditionnel, mais de couleur
blanche. Lorsqu'ils ont une dizaine d'années, ils
accompagnent leur père à la chasse et dans les
expéditions peu éloignées, partageant avec lui la
dure existence du nomade, marchant longuement,
mangeant généralement peu et couchant sur la
terre.
Les Imouchar vivent par familles. Chez eux,
comme chez tous les peuples à civilisation primitive,
la famille est le seul groupement véritablement
homogène. Tous ses membres sont absolument
solidaires les uns des autres. Bonne ou mauvaise
fortune de l'un, aubaine qui échoit à un
autre, injure faite à un troisième, teiîlCê'BlN.qommun