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LES TOUAREG.
tante est le lac Débo, reçoivent le trop-plein de ses
eaux, qu'elles lui restituent en partie à la décrue,
régularisant ainsi son cours comme le ferait tout
un système compliqué de bassins et d'écluses.
Le Niger arrive ensuite à la région lacustre voisine
de Tombouctou, où il alimente encore une
série de lacs, répartis sur ses deux rives et dont le
régime est connu depuis peu. Ceux du nord, outre
les deux cuvettes secondaires de Fati et de Horo,
sont allongés en un chapelet ininterrompu couvrant
aux années de crues exceptionnelles plus de trois
millions d'hectares ainsi fertilisés (rivière et mari-
got de Goundam, lac Télé, lac Faguibine, dépression
des Daounas1). Les lacs de l'autre rive, au
nombre d'une douzaine, sont répartis sur deux
étages successifs, lacs Korarou, Oumi, Haougom-
1. Danslesannéesde cruemoyenne,les eaux du Nigerentrent
dansla rivièrede Goundam,après avoir franchi le seuil de l'Issa-
Faye, vers le 20 juillet, arrivent à Dongoï,autour du 16 août,
franchissentle seuil rocheux de Djin-Djin,puis arrivent à Goundam,
vers le l0' septembre.Bienque la dépressiondu Télé descende
en pente douce au Faguibine, la crue met plusde deux
moiset demipour atteindrece lac. Cedernierbénéficiede la crue
pendantenvironquatre mois,puis l'eau étant coupéeau seuilde
Dongoï(premiers jours d'avril), il diminue sous l'influencede
l'évaporation.Le Faguibine ne rend donc pas, mémo en partie,
l'eau qu'il a reçuedu puissantNiger;pour qu'il le pût, il faudrait
que sa nappeliquide montât de sept mètres (hauteur égaleà la
différencede niveau existant entre le seuil de Dongoïet sa nappe
actuelle).—LieutenantVillate.
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