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LES TOUAREG.
C'est en outre un animal de guerre; aussi tous
les peuples qui eurent à lutter contre les nomades,
tentèrent-ils de l'utiliser pour atteindre leurs insaisissables
ennemis. Les Persans et les Afghans em-
ployèrent les dromadaires à transporter de petits
canons, montés sur un pivot fixé à la partie supérieure
de la selle, qui permet de les pointer dans
une direction quelconque.
Pendant la campagne d'Egypte, en l'an VII, un
groupe de méharistes fut formé; il augmenta au
point de devenir plus tard un régiment, celui des
dromadaires; il éclairait Desaix, au cours de sa
campagne contre Mourad Bey, dans le Haut-Nil. Les
hommes en étaient recrutés dans l'infanterie, dont
ils conservaient l'armement et la tactique. Ils combattaient
à pied, leur monture portant un approvisionnement
supplémentaire de 150 cartouches et
10 jours de vivres. Il y avait, par six soldats, un chamelier
chargé de soigner les animaux et de les
tenir en main pendant le combat, à moins que les
hommes ne les fissent coucher devant eux, pour
s'en servir comme d'un abri.
En Algérie, le général Bugeaud (1844) et le colonel
Desvaux (1853) tentèrent de profiter de l'expérience
acquise. Mais l'aspect par trop hétéroclite et irrégulier
que présentaient les compagnies de chameliers,
et, paraît-il, les cris que poussent quelquefois
les chameaux au lever du soleil, et qui donnaient
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