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LES TOUAREG.
enthousiaste de la nature qui, n'ayant point fait
d'études pratiques spéciales, a dû se contenter de
lire et relire, dans ses loisirs, les volumes traitant
de ces questions d'une façon souvent peu claire •
pour qui n'est pas initié. Si je me permets de conter
ici une partie de mes observations, ou plutôt de
mes sensations, c'est que je voudrais que, de la
lecture de ce rapport se dégageât, pour d'autres
que pour moi, cette conviction dont je suispénétré,
que le Gourma est un pays très intéressant, qu'il
est urgent d'étudier. »
Ces régions du Haoussa et du Gourma sont partout
à peu près semblables d'aspect, pour le voyageur
que n'embarrasse aucune préoccupation géologique.
Les accidents du sol y ont en général peu
de relief, les vallées et leurs pentes sont boisées, et
la même végétation buissonneuse y recouvre les
plaines et les plateaux. Rien ne rompt la monotonie
de l'ensemble, pas même la cime élevée de quelque
arbre colossal dominant la brousse environnante
de sa tête orgueilleuse. Aucun village, aucun che-
min, ni sentier frayé, ne révèle à l'étranger la présence
d'hommes, ennemis peut-être, du moins ses
semblables.
Ces contrées sont en effet relativement très peu
peuplées par suite de leur grande étendue. Leurs
habitants, tous nomades par goût, le sont encore
davantage par la nécessité de renouveler souvent
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