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LES TOUAREG.
Ils sont de haute taille, un mètre quatre-vingts
en moyenne. Ils ont le teint blanc et clair, les
traits réguliers, généralement de beaux yeux, mais
qui, fixant rarement l'interlocuteur, manquent un
peu de franchise. Leurs cheveux sont lisses et
noirs, ils les conservent assez longs, réunis en une
énorme touffe, que maintient une des extrémités
du voile. Celui-ci est noir, ou plutôt bleu foncé,
pour les hommes. Il couvre le front, la figure, ne
laissant apercevoir que les yeux, et donnant ainsi
à la physionomie un air farouche. L'origine du
litham est assez controversée. Il serait dû sans
doute à une raison d'hygiène : la nécessité dans un
pays où l'air est très sec, d'entretenir une humidité
suffisante dans les voies respiratoires. Quoi qu'il en
soit, il fait partie intégrante du Targui qui le con^
serve même sous sa tente et devant ses enfants ; il
n'a cependant aucune répugnance à le rajuster
devant un étranger, et le relève momentanément,
lorsqu'on l'en prie, sans faire de difficultés, ni témoigner
d'embarras, Ses vêtements sont de couleur
sombre, et se composent d'une large culotte et
d'une ample blouse en guinée bleue. Tous les
hommes, dès que l'âge leur permet de prendre les
armes, portent au bras droit, au-dessus du coude,
un bracelet en marbre veiné,.dit pierre de Hombori,
qui, une fois mis en place, n'est plus enlevé,
Leur physionomie respire l'insouciance et sou-
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