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LA FAUNE.
ment de la part des animaux et, par suite, rupture
d'équilibre. Alors, l'attention, la méfiance éveillées,
discernent avec surprise, à moins de deux cents
pas, une famille d'énormes antilopes qui s'enfuit,
ou bien plus près encore, le déhanchement saccadé
d'une monstrueuse hyène qui s'en va lentement,
en tournant sa tête hideuse.
Nous n'avons ni la prétention, ni l'intention de
donner ici une zoologie détaillée, ni même une
énumération complète des très nombreuses espèces
qui composent la faune de ces régions. D'ailleurs,
elle est encore insuffisamment connue et réserve
d'intéressantes surprises aux naturalistes qui en
entreprendront l'étude. Nous nous contenterons
donc de nommer les animaux, oiseaux et reptiles,
les plus fréquemment rencontrés, en donnant quelques
détails peu connus sur certains d'entre eux.
Le lion (felis leo) appartient à la variété dépourvue
de crinière ; sa taille et sa force égalent celles
des plus beaux lions de l'Atlas. Il est très commun
dans la région, et ses déprédations déciment les
troupeaux. Ce félin est véritablement le roi des animaux;
à sa vue, tous fuient affolés, et l'aspect d'un
lionceau de quinze jours, gros comme un maigre
roquet, terrifie chevaux et boeufs. Il vit généralement
en famille, aussi le rencontre-t-on rarement
seul, mais plutôt accompagné d'une lionne et aussi
parfois de ses lionceaux. La femelle entre en rut à
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