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LES TOUAREG.
seur d'Ahmadou Cheikou, furent écrasés à Sofara
par les Toucouleurs fanatisés d'El Hadj Omar. Les
vainqueurs occupèrent Hamdallaï.
El Hadj Omar était un aventurier toucouleur,
ayant fait le pèlerinage de la Mecque, d'où son qualificatif
d'El Hadj qui signifie « le pèlerin ». Il avait
d'abord tenté de se faire passer pour le Christ; mais
devant la difficulté de l'entreprise, s'était contenté
du rôle de prophète conquérant. Quelques tours
de prestidigitation grossière, beaucoup d'aplomb,
plus encore de promesses (il assurait, par exemple,
à ses fidèles qu'ils ne seraient jamais tués, pas plus
par les flèches empoisonnées des païens, que par les
balles et boulets des chrétiens), lui avaient rallié
un grand nombre de crédules peuplades nègres, et
avaient grossi son armée de tous les aventuriers,
si nombreux en ces régions désolées par d'incessantes
guerres, avides de piller et de s'enrichir facilement.
L'aventurier s'attaqua d'abord aux Français,
qu'il voulait chasser du Sénégal. Il échoua
piteusement grâce à l'héroïsme admirable du mulâtre
Paul Holle, qui résista dans Médine épuisée
jusqu'à l'arrivée de Faidherbe, lequel écrasa facilement
la grande armée du marabout; puis, il se
rabattit sur le Macina, qu'il conquit. Il envoya ensuite
un corps de 4000 hommes prendre Tombouctou.
El Bakay, les Kountas et les Touareg laissèrent
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